Une aide peut en cacher une autre. Les entreprises ont été grandement soutenues par l’État – et le sont toujours – pendant la crise liée au coronavirus. Cet été, le gouvernement a notamment annoncé une baisse des impôts de production pour 2021. Une enveloppe de 10 milliards d’euros a été allouée à cette mesure.
Cette aide s’ajoutera à la baisse de l’impôt sur les sociétés (IS) en 2021 et en 2022. Une mesure promise en 2019 et que les entreprises craignaient de voir passer sous leur nez. Ce ne sera pas le cas.
Baisse progressive de l’IS
Le contexte actuel n’a en effet pas changé le plan annoncé avant le début de la crise :
- En 2021, le taux d’impôt sur les sociétés passera de 28% à 26,5% pour les entreprises au CA inférieur à 250 millions d’euros ; et de 31% à 27,5% pour les entreprises au CA supérieur à 250 millions d’euros.
- En 2022, le taux passera à 25% pour toutes les entreprises.
Rapprochement de la moyenne européenne
Selon l’OCDE, la moyenne du taux d’IS en Europe est de 23,5%. Cette baisse progressive va donc considérablement rapprocher la France de cette moyenne. Une mesure qui va dans le sens des promesses gouvernementales de favoriser l’attractivité des entreprises françaises, mais qui va engendrer des pertes encore plus importantes que prévu à l’État compte tenu de la forte chute d’activité en 2020.