Le magazine Que Choisir, édité par l'association de consommateurs UFC, a réalisé en janvier dernier une enquête visant à établir les conditions d'accès aux ophtalmologistes libéraux en France. Ses résultats montrent une fréquence opacité des tarifs des consultations.
Difficile de connaître le prix avant
"Un patient qui pose la question du tarif par téléphone au moment de prendre le rendez-vous n'aura une réponse précise qu'une fois sur deux. En général, les secrétaires médicales ignorent les tarifs ou ont pour consigne de ne pas les communiquer. Ou elles donnent une fourchette, mais cela ne permet pas de se faire une idée précise" a expliqué la journaliste Anne-Sophie Staman, hier au micro de France Info.
"L'affichage des prix dans la salle d'attente est une bonne chose, mais à ce moment là, le patient n'a plus tellement le choix" ajoute l'UFC - Que Choisir. L'association estime ainsi qu'un "effort de communication serait appréciable", la moitié des ophtalmologistes pratiquant des dépassements d'honoraires avec des consultations "coûtant jusqu'à 120 euros".
Un an de délai pour un rendez-vous dans certaines villes
Le magazine revient par ailleurs sur l'allongement des délais de rendez-vous. "Au moment de l'enquête, en janvier, les ophtalmologistes ne pouvaient pas donner de rendez-vous avant 2011 à Metz et à Poitiers. Le délai moyen est supérieur à 6 mois dans le Loir-et-Cher, en Corrèze et en Haute-Vienne. Il est de 5 à 6 mois dans le Pas-de-Calais, le Nord, la Marne, la Creuse et la Somme. En revanche, en Ile-de-France, sur le pourtour méditerranéen et en Gironde, les patients obtiennent des rendez-vous en moins d'un mois" précise Anne-Sophie Staman.