A l’été 2015, le lunetier jurassien Albin Paget avait été contraint de mettre la clé sous la porte. Le groupe, en redressement judiciaire depuis juin 2014, n’était pas parvenu à redresser la barre malgré une vague de licenciements. Les 12 derniers salariés à la production de la société, créée à Morez en 1956, et la vingtaine d'employés à la distribution avaient donc perdu leur emploi en juillet dernier.
Mais aujourd’hui, l’entreprise vient d’une certaine manière de renaître de ses cendres. Sous l’impulsion de Judith Bailly-Maitre, ancienne comptable, et avec le soutien du groupe Alain Afflelou (l'activité va reprendre avec une première commande d'environ 30 000 montures Afflelou-Paris), désireux de soutenir le Made in France, une nouvelle structure a été créée sous le même nom. « Dans les 12 mois, presque 20% de notre offre montures devrait être Made in France », prévoit Frédéric Poux.
Et avec les mêmes salariés puisque 5 ex-collaboratrices ont été rappelées. Dans un reportage sur France 3 Région, Judith Bailly-Maitre explique : « Avec Christophe Paget, nous avons récupéré d’anciennes machines lors de la vente aux enchères pour redémarrer une activité ». La fabrication de lunettes en métal, qui exige trop de personnel, a été abandonnée au profit de lunettes en acétate dont une partie de la production est contrôlée par des machines numériques.
Depuis février 2016, 40 000 paires de lunettes sont sorties de l’atelier et Paget compte bien ne pas s’arrêter en si bon chemin… Acuité va contacter l'entreprise et notamment Christophe Paget pour en savoir davantage.