A quelques heures du 35ème congrès de l’AOF (l’Association des Optométristes de France) qui se tiendra les 17 et 18 janvier à la Cité Internationale Universitaire de Paris (75), Yannick Dyant, le président a évoqué ses attentes et les nouveautés de cette édition. Interview.
Acuité : Qu’attendez-vous de ce congrès ?
Yannick Dyant : Je souhaite que les professionnels de la vision qu’ils soient opticiens, orthoptistes et éventuellement ophtalmologistes puissent approfondir leurs connaissances. La formation des professionnels est mon premier et principal objectif pour répondre aux besoins des patients. En termes d’inscription, c’est une bonne année car nous sommes entre +10 et +15 % de participants.
A. : Quels sont les temps forts et les nouveautés prévues cette année ?
Y.D : Nous proposons des conférences plus théoriques et approfondies sur les dernières recherches concernant la gestion de l’œil sec par exemple en lentilles de contact. Il y a aussi la gestion des problèmes de la vision binoculaire qui se déroule en partenariat avec les orthoptistes. Pour cette raison, nous mettons en place cette année pour la première fois deux salles d’ateliers pratiques pour que les optométristes et les orthoptistes apprennent à se connaître et présentent leurs différentes spécialités. Une des cessions porte sur comment travailler en complémentarité avec les orthoptistes pour les opticiens et les optométristes ?
A. : Et qu’en est-il des fabricants ?
Y.D : Les principaux fabricants de lentilles de contact seront présents lors du congrès ainsi que les verriers Essilor et Hoya. Du côté des nouveautés, Topcon, spécialisé dans la fabrication d’instrument optique aura un stand pour la première fois ainsi qu’OptoVision qui présentera notamment son logiciel de réfraction en 3D.
A. : Que pensez-vous de la réponse du ministère à la question du député socialiste Michèle Delaunay sur l’opportunité de reconnaître l’optométrie ?
Y.D : Je note une évolution du discours. Il y a quelques années, la compétence des optométristes était remise en question, ce n’est plus le cas aujourd’hui. J’estime que c’est une avancée. La réponse principale c’est que le ministère ne voit pas comment nous intégrer pour que cela reste simple pour le patient dans la filière visuelle. C’est un point sur lequel, nous sommes prêts à travailler et à réfléchir pour que la filière visuelle reste facile de compréhension pour les patients.
A. : Quel est aujourd'hui la place de l’optométrie dans la profession ?
Y.D : Les optométristes sont déjà intégrés dans la filière visuelle depuis de nombreuses années avec un statut qui est fortement limitatif et peu adapté. Nous les retrouvons dans les cabinets d’ophtalmologie, dans les magasins d’optique et quelquefois en libéral en partenariat avec les médecins généralistes. Le positionnement en libéral pourrait lever quelques barrières, mais cela reste à vérifier. Pour ma part, la priorité reste une valorisation des diplômes acquis.