Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. L’adage se vérifie une nouvelle fois dans le cadre du projet de la loi Macron. En 2ème lecture, la Commission spéciale du Sénat a réintroduit pour les moins de 16 ans l’article 11 quater C dans le projet de loi pour la croissance et l’activité. Le premier alinéa de l'article L. 4362-10 du code de la santé publique serait alors ainsi rédigé : « Aucun verre correcteur ne pourra être délivré à une personne âgée de moins de seize ans sans prescription médicale ». Pour les plus jeunes, un suivi chez l’ophtalmologiste demeure indispensable pour détecter d’éventuelles pathologies comme l’amblyopie, le strabisme ou encore le glaucome congénital. Une mesure raisonnable qui devrait satisfaire la profession, mais pas les ophtalmologistes qui crient au loup depuis les débuts du débat.
Toutefois, lors de son passage à l’Assemblée nationale, l’article 11 quater C avait été retiré à la demande du Gouvernement statuant sur le maintien de l’obligation d’ordonnance.
Rappelons qu'à ce jour, le décret relatif à l’obligation d’ordonnance n’ayant pas encore été publié, c’est le troisième alinéa de l’article L. 4362-9 de la loi Hamon qui reste en vigueur : « Aucun verre correcteur ne pourra être délivré à une personne âgée de moins de seize ans sans ordonnance médicale ».
Et râler pour râler ne sert à rien, sauf si un jour ...un ras le bol général le transforme en vraie colère avec une vraie réaction....
En attendant, continuons à compter les poings (qu'on prend dans la G....)
C'est quand qu'il y aura une réflexion cohérente, avec tous les acteurs concernés sur le fonctionnement de la filière visuelle et les points à améliorer ou à changer, si nécessaire.
En attendant c'est celui qui a le plus fort pouvoir de lobbying qui impose ses lois dans l'incohérence la plus absolue.
Un gros coup, les mutuelles et les OCAM, un autre les fabricants de verres, puis les fabricants de montures, puis les ophtas, et nous, à part être considérés comme des profiteurs pour pas dire des voleurs, on est ou?