Le projet est ambitieux. A Bordeaux a ouvert le 19 août dernier Iris & Octave, un concept store optique et audio de 300 m2. Sur 3 étages, les clients peuvent d’abord s’immerger dans ces deux univers. Un parcours fléché les guide dans leur « visite » afin de découvrir le process de fabrication des lunettes. Au rez-de-chaussée, des tables tactiles à réalité augmentée expliquent les problèmes visuels.
« On choisit son âge, sa correction, et on va ainsi visualiser l’image perçue et avoir des explications concernant l’œil, la rétine,… », explique à acuite.fr Dimitri de Sigalas, chargé de la communication et des relations clients chez Iris & Octave.
Comprendre et apprendre avant de s’équiper sont les deux maîtres-mots de ce nouveau magasin. L’atelier verre en est la parfaite illustration : la découpe est faite sous les yeux des clients qui découvrent ainsi une des coulisses du métier d’opticien.
Dans ce concept store bordelais, le client peut dessiner sa monture avant de la fabriquer lui-même
Un Fablab pour fabriquer ses propres lunettes
Mais c’est en arrivant à l’espace création que la principale originalité de ce concept store débute. Ici, il est possible de dessiner (ou simplement choisir) sa propre monture, sur tablette, avant de descendre au sous-sol où se trouve le Fablab. Accompagnés par des opticiens, les clients peuvent y fabriquer eux-mêmes leurs lunettes. Le lieu est pour cela équipé d’une imprimante 3D, d’une machine à commande numérique et d’une polisseuse.
L’accès au Fablab coûte 35€, et il reste ensuite au client à choisir la matière avec laquelle il va réaliser sa monture. « On a des planches d’acétate, de bois ou encore de corne, détaille Dimitri de Sigalas. Mais le client peut venir avec sa propre matière : on a des jeunes qui viennent recycler leur skateboard. On a une découpeuse laser pour ça. On peut partir de tout car on a tous les outils nécessaires pour fabriquer des lunettes. Cela donne des lunettes uniques ! » Au final, il est possible de fabriquer sa paire en moins de 3 heures.
Le client peut amener son propre matériau pour sa monture. « Des jeunes viennent recycler leur skateboard »
Optique et audioprothèse
La raison première de ce projet vient de la réforme du 100% santé. « Elle va imposer aux opticiens des montures à 30€, qui seront de moins bonne qualité et viendront de Chine, explique Dimitri de Sigalas. On ne voulait pas cela du fait de l’impact écologique ». Celui-ci fait ainsi l’objet d’un espace explicatif, afin notamment de connaître les coûts de production des différents composants des lunettes.
Enfin, le 1er étage est dédié non seulement à l’audition avec 2 audioprothésistes sur place, mais aussi à des expositions temporaires, liées à la vue ou à l’audition. Il s’agit d’un élément important de « l’espace de vie » que veut être ce concept initié par Sylvain Figerou. « On espère que les gens viendront non pas forcément pour acheter des lunettes mais aussi pour découvrir les artistes exposés », ajoute Dimitri de Sigalas. Pour preuve, dans cet « espace de vie », il n’y a pas de bureau ni de caisses. Mais il y a quand même la possibilité d’y acheter aussi des lunettes !
La pose des verres et le centrage ?
Je ne comprend pas tout dans ce projet.