« Nous évaluerons dans deux semaines si nous pouvons alléger certaines contraintes, en particulier sur les commerces. » Les mots d’Emmanuel Macron mercredi soir n’ont pas allégé la peine des quelque 200 000 commerçants (chiffre avancé par Bruno Le Maire) devant fermer leurs portes à partir de ce vendredi.
L’optique moins impacté que beaucoup de secteurs fermés
Tous les commerces jugés non essentiels à la vie de la nation vont donc revivre le même scénario qu’au printemps. Un coup dur, d’autant que la reprise n’a souvent pas été bonne. Les secteurs de l’habillement et de la beauté, notamment, ont particulièrement souffert et n’ont jamais retrouvé de dynamique positive, contrairement à notre secteur.
En effet, alors que beaucoup d’entre vous êtes restés fermés lors du 1er confinement malgré l’autorisation d’ouverture par manque de matériel de protection, la reprise de notre secteur a été bonne. Nous avons estimé des mois de juin, juillet, août et septembre en croissance entre +6% et +15% à chaque fois par rapport à N-1.
Peur sur Noël
Des chiffres que plusieurs secteurs nous envieraient bien. Les « non essentiels » contestent leur fermeture et font appel aux pouvoir publics, espérant notamment un relai à l’Assemblée nationale pour obtenir l’autorisation d’ouvrir. L’argument des protocoles sanitaires stricts mis en place, et qui se sont d’ailleurs montrés efficaces et payants pour rassurer les clients dans notre secteur, est largement utilisé.
À l’approche de Noël, les mesures actuelles pourraient les pénaliser plus fortement encore, d’autant que les grandes enseignes de distribution alimentaire, autorisées à ouvrir, peuvent continuer à vendre des biens jugés non essentiels et empiéter sur leur terrain.
Cet arrêté risque d'être remis en cause par la préfecture départementale et par le tribunal administratif.
C'est cependant un acte de résistance nécessaire. Aucun foyer de contagion n'a jamais été trouvé dans un commerce de proximité, c'est pourtant eux que l'on pénalise en première intention
Le bon sens a aussi le droit de prévaloir dans ces moments difficiles.