En s’appuyant sur un nouvel observatoire, la Mutualité Française dénonce une fois de plus le prix « trop élevé » des lunettes et des prothèses audio ou dentaires. Alors qu'un rapport de la Drees pointe une diminution des prix de l'optique et que plusieurs études pointent du doigt des tarifs de cotisations Ocam qui varient selon les départements, l’organisme a voulu prouver que « les Français sont confrontés à des prix d’équipements médicaux très variables ». Objectif : insister sur la nécessité pour les mutuelles « de pouvoir discuter avec les opticiens et audioprothésistes sur des tarifs maîtrisés, via leurs réseaux ».
Les prix constatés en optique d’un département à l’autre
L’Observatoire Place de la Santé, publié aujourd’hui par la Mutualité Française, met en évidence « de grandes disparités entre les territoires : les Français n’ont pas les mêmes coûts de santé en fonction du département où ils habitent ». Ces différences sont constatées que ce soit pour l’achat de lunettes, de prothèses dentaires ou auditives. « Et les écarts peuvent être très importants, allant du simple au double pour l’achat d’une paire de lunettes de même correction ! », selon l’organisme.
Prenant l’exemple de l’optique, la Mutualité Française estime que « dans la plupart des cas (89%), les prix sont inférieurs aux remboursements permis par les contrats responsables. Pour autant, les prix des équipements optiques connaissent de fortes disparités selon le type de verre et selon les territoires ». Pour un équipement complet, les tarifs fluctueraient en moyenne de 271€ en Ariège à 513€ à Paris, soit près du double. Pour les verres unifocaux, un Français pourrait payer 45€ en Ariège contre 112€ à Paris. Du côté des multifocaux, le prix moyen du verre varierait de 211€ dans l’Aisne à 273€ à Paris, soit 30% de plus.
Le doublement du tarif semble cependant exagéré même si on peut comprendre facilement que les charges générales, dont les loyers et les salaires, diffèrent aussi de l'Ariège à Paris.
Et du fait des variations constatées, le reste à charge des ménages pour un équipement complet connait aussi des écarts. Ainsi, les assurés disposant d’une couverture complémentaire remboursant 220€ pour un équipement unifocal et 345€ pour un équipement multifocal, auront un reste à charge, tous types d’équipements confondus, de 4€ en Ariège et de 236€ à Paris. En moyenne, avec la garantie la plus souscrite, un assuré débourse de sa poche 167€ pour un équipement optique.
Les mutuelles veulent discuter avec les professionnels de santé via les réseaux de soins
Fort de ce constat, le président de la Mutualité insiste : « On constate que le prix des lunettes et des prothèses s’ajuste aux capacités contributives de la population (…) les mutuelles doivent pouvoir discuter avec les opticiens et audioprothésistes sur des tarifs maîtrisés, via leurs réseaux », explique Thierry Beaudet dans une interview accordée aux quotidiens régionaux du groupe Ebra (Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes, Paca).
Et d’ajouter : « Le reste à charge ne peut se résumer qu’à une question de remboursements. Si on les augmente, il risque d’y avoir des effets d’aubaine, les tarifs des dispositifs médicaux augmentant dans les mêmes proportions (et laissant alors le reste à charge des Français inchangé). Il faut que l’Assurance maladie et les mutuelles remboursent davantage, mais il faut aussi une action sur les prix des lunettes et des prothèses ».
Rappelons que dans le cadre du remboursement à 100% de l’optique, de l’audio et du dentaire souhaité par Emmanuel Macron, Thierry Beaudet soutient une diminution du prix des équipements. « En clair, sur l'audioprothèse et sur l'optique, où les tarifs sont libres, il va falloir trouver une manière de réguler. Car si on agit sur les remboursements sans agir sur les prix, on risque de créer un effet inflationniste contraire à l'objectif initial », soulignait-il déjà en mai dernier.
2/IL devrait aussi avouer à ces journalistes que lui aussi bénéficie de ce meilleur pouvoir d'achat car les contrats dans les zones à fort pouvoir d'achat offrent évidemment une meilleure couverture pour des cotisations supérieures ...mais là il ne crache plus dans la soupe.
A bas tous ces vendus qui signent encore avec les réseaux.
Remettez les choses à leur place et le reste à charge zéro ne sera plus une difficulté.
À bon entendeur
Les a t on obligé à rembourser les montures ? Bien sur que non mais elles se sont fait la guère à qui proposerait les meilleurs forfaits.
Si Gucciote pouvait mettre un logo visible sur une prothèse de hanche, les bassins se dénuderaient !
La Mutualité devrait faire un gros ménage de légalité quand aux transferts de données de santé des patients dont ses réseaux font un chantage à la transmission alors que c'est formellement interdit. Les mutuelles n'ont pas à dicter la santé du patient, ni en optique, ni en dentaire, ni même dans n'importe quel soin médical, quelqu'il soit. Qu'elles se contentent de respecter les contrats signés avec leurs adhérents et ce sera déjà un beau travail.
Et puis si on parle de coût, j'invite les mutuelles, assureurs etc.... qui viennent donner des leçons aux praticiens, à un peu moins investir dans des réseaux intermédiaires, et à un peu moins investir dans des stades (groupama/allianz), équipes cyclistes (ag2R), team automobiles (matmut), bateaux (groupama), voir ponctionner directement dans les crédits de gens (mma)... et à investir un peu plus réellement dans la santé des gens (meilleurs remboursements, investissement dans les hopitaux, et le personnel hospitalier). Je pense que tout le monde serait gagnant/gagnant. Lui-même comme ses actionnaires devraient se souvenir, de temps en temps, qu'ils sont aussi patient potentiel, et cela, 24h/24.
Quand à l'effet d'aubaine, on saura apprécié le communiqué, juste après la sortie du rapport de l'IGAS...
On saura apprécier aussi l'annonce de l'augmentation des cotisations, dans la foulée de l'annonce de la prise en charge de l'augmentation du forfait hospitalier par Mme La Ministre
Le timing est diabolique digne de l'horlogerie Suisse......
Que les mutuelles remboursent correctement suivant les contrats de droit privé qu'ils font signer à leurs adhérents crédules. Ils ne savent même pas combien ils sont remboursé ! Le flous est total mais pour payer; c'est parfaitement limpides.
LES OPTICIENS NE SONT PAS DES PIGEONS ! Mais bien tondus, tout le monde ! Normal, avec un Financier à la tête de l'état, on est mal, on est mal !!
Si ces prix étaient réellement "trop élevés", la Mutualité Française n'aurait qu'à utiliser son réseau de magasins pour proposer des lunettes de même qualité au "juste prix". Il y aurait la queue devant chez eux devant une telle aubaine : exactement la même qualité de lunettes beaucoup moins chères!
Or il est connu que le réseau de magasins d'optique mutualiste perd de plus en plus de clients au point que son équilibre économique est menacé.
Les mutuelles veulent se poser en tant que "régulateur" sur un secteur qu'elles ne comprennent pas. Elle sont incapables de différencier ce qui fait la qualité d'un équipement visuel par rapport à un autre. Le rapport IGAS l'a bien souligné.
Les réseaux de soins créés par les ocam n'ont qu'une approche quantitative et tarifaire sans se préoccuper de la qualité. Je ne crois pas que c'est rendre service aux français que de prôner une telle logique.
Le monde de l'argent-roi asservit les peuples
[...]
Après, on peut tout aussi bien faire une cartographie du prix moyen d'une voiture en France, ou bien d'une paire de chaussure, ou bien même encore, le prix moyen de la baguette de pain!!!
Les opticiens sérieux sont pris entre le marteau de médias et l'enclume des grands groupes "associatifs"...