Suite à l’accord signé entre l'Assurance maladie et 2 syndicats de dentistes, première étape dans la mise en place de la réforme du « RAC 0 », Nicolas Revel, directeur général de la Caisse nationale d’Assurance maladie (Cnam), se veut rassurant quant à ses impacts sur les cotisations des assurés. « ll n’y aura pas d’augmentation des tarifs des complémentaires particulièrement forte liée à cette réforme », a-t-il affirmé sur France Inter samedi 2 juin.
Néanmoins, la convention signée la semaine dernière avec les dentistes va demander un investissement « significatif » : 700 millions pour l’Assurance maladie et 500 millions pour les complémentaires. « Nous avons mené cette négociation avec les représentants des complémentaires en ayant précisément en tête un plan de financement qui s’étale sur 5 ans. Et avec le souci, dans le cadre de la réforme du reste à charge zéro qui concerne également l’optique et l’audioprothèse, d’avoir quelque chose de relativement équilibré », poursuit Nicolas Revel. En conséquence, les éventuelles hausses resteraient dans le « rythme annuel normal observé depuis un certain nombre d’années ».
Les propos du directeur général de la Caisse nationale d’Assurance maladie s’inscrivent dans la continuité de ceux tenus par Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, depuis janvier dernier. « La demande a été faite aux organismes complémentaires de retrouver une marge de manœuvre pour ne pas augmenter leurs tarifs », avait-elle déclaré.
Calendrier de la réforme en dentaire
Les plafonds de tarifs sur certaines prothèses entreront en vigueur dès le 1er avril 2019. Le reste à charge zéro s'appliquera en 2020 aux couronnes et bridges, et, en 2021, aux prothèses amovibles. « En 2021, le panier reste à charge zéro sera entièrement disponible et, pour une part importante, dès l’année 2020. A terme, 70% des actes prothétiques réalisés seront encadrés par un plafond de prix. Résultat : une réduction très forte du reste à charge pour les assurés. La réforme était nécessaire, car le taux de recours aux soins dentaires s'élève en France à environ 45%, contre plus de 70%, 80% chez nos voisins européens », souligne le directeur général de la caisse nationale d’Assurance maladie.
En revanche, Nicolas Revel, dans cette interview, n’a donné aucune précision sur le calendrier de la réforme en optique et en audioprothèse.