Après avoir alerté les opticiens sur les risques potentiels encourus de l’appel à candidatures Santéclair, le Rassemblement des opticiens de France (Rof) s’attaque désormais à l’appel d’offres Itelis. Dans un communiqué, le syndicat explique avoir procédé à une analyse approfondie des différents documents. Cet audit a permis au syndicat d’identifier « de sérieuses interrogations et préoccupations juridiques ».
Ces dernières ont été communiquées à Itelis par courrier. Les principales sont les suivantes :
- Préoccupations au regard du droit économique (droit de la concurrence et droit des pratiques restrictives de concurrence) : immixtion anticoncurrentielle d’Itelis dans la politique tarifaire et de remise de l’Opticien partenaire (cf. page 2 du Référentiel Produit Optique Itelis)
- Préoccupations au regard du droit relatif à la protection des données personnelles / RGPD :
- Caractère illégitime de la collecte systématique, massive et indifférenciée de données de santé sur les bénéficiaires auprès des opticiens, qui est envisagée sans que les exigences du RGPD en matière de consentement préalable des bénéficiaires ne soient respectées ;
- Caractère excessif de la demande de communication de justificatifs susceptibles de révéler des informations sur la santé des bénéficiaires (comme par exemple la communication des prescriptions médicales) alors que les Ocam ne peuvent justifier de la nécessité de disposer d’un tel niveau de détail;
- Garanties insuffisantes pour assurer le plein respect du RGPD au regard de la sensibilité des traitements envisagés par Itelis, notamment quant au respect du principe d’interdiction de la prise de décision automatisée, des règles de confidentialité et de sécurité, et de la réalisation d’une analyse d’impact sur la protection des données.
Dans ce contexte, le Rof demande à Itelis d’apporter, avant le lundi 28 octobre 2019, des clarifications. L’objectif est double : s’assurer de la conformité de cet appel d’offres au regard du droit français et permettre aux opticiens désireux de candidater de faire un choix parfaitement libre et éclairé.
A l’instar des actions mises en œuvre dans le cadre de l’appel d’offres Santéclair, le Rof « continuera à jouer son rôle de défenseur et de conseils de ses adhérents, tant dans le cadre de cet appel d’offres d’Itelis que de ceux qui sont sur le point d’être initiés par d’autres réseaux de soins dans le domaine de l’optique ».
Il n'avait pas prévu que les nouvelles grilles tarifaires soient si basses, et aujourd'hui ils sont dans une impasse .
C est pour cela que plusieurs enseignes pro réseaux changent de discours .
Afflelou vient de demander à ses franchisés de ne pas signer avec ITELIS la marge est trop faible et avec leurs 12% de redevances leurs deuxièmes et troisièmes paires à 15 € le modèle économique ne tient plus . ( Il en est de mème pour OPTIC 2000 , KRYS )
Pour info ITELIS n'a pas à ce jours suffisamment de candidats pour établir un maillage complet du territoire .
Pour ceux qui hésite réfléchissez bien nous avons la possibilité de mettre à mal un réseau.
Mais dans un autre sens fait tout son possible pour que les réseaux de soins ne puissent pas être attaquables sur le plan légal. Ont ils vraiment envie de résultats???
J'ai trouvé intéressant qu'ils constatent que Santéclair était en dehors du cadre légal sur plusieurs points. Mais pourquoi se sont-ils contentés de questionner la CNIL sur certains points et non de porter plainte auprès de la CNIL comme la déjà fait la FNOF contre santéclair et bientôt aussi contre Itelis et Sévéane ? A quoi sert de dire qu’ils ont travaillés avec des juristes pour soulever des failles mais qu'ensuite ils se contentent de dire aux éventuels signataires que ce sera à eux d'effectuer un travail juridique pour se protéger?
A quand un positionnement cohérent contre la transmission des données personnelles de santé allant jusqu'à l'interdiction de transmettre ces données y compris par optoAMc?
Sans ces données, il sera bcp plus difficile aux réseaux de soins de moduler leurs remboursements en fonction de la correction et aux plateformes de TP de refuser des tiers payant selon des critères obscures.