Hier, mardi 24 novembre, le SDA a dénoncé ce qu’il considère comme une « dérive » et a demandé une « enquête approfondie » sur le nouveau service de téléconsultation ORL proposé par Santéclair, mis en place dans les centres des audioprothésistes partenaires du réseau de soins. Dans un communiqué reçu ce jour, Santéclair s'en explique.
Les plaintes du SDA
Le Syndicat des audioprothésistes conteste la possibilité pour le patient d’obtenir une ordonnance de prescription d’appareillage sans passer chez le médecin, mais directement chez l’audioprothésiste partenaire qui dispose de matériel fourni par Santéclair. Ses arguments : « le code de la santé publique interdit les consultations médicales dans des lieux de vente d’appareils prescrits, ainsi que le compérage entre médecins et auxiliaires médicaux ».
« Santéclair encourage le contournement du parcours de soins coordonnés, pourtant préconisé par l’Assurance maladie », martèle le SDA, qui craint un « intolérable mélange des genres dans l’économie et les finalités de la santé ». Le syndicat s’appuie sur le rapport Igas de 2017 qui recommandait une « évaluation juridique approfondie du dispositif conventionnel sur lequel reposent les réseaux de soins » et demande au ministère de la Santé de se saisir de ce sujet. Le syndicat regrette l'absence pour la santé d'une instance de régulation indépendante, « à même de s’autosaisir, d’enquêter, de sanctionner ».
Santéclair riposte
Ce mercredi, Santéclair a répondu au syndicat par voie de communiqué que son service n’est « pas une dérive mais une vocation » et qu’il « s’inscrit dans le respect scrupuleux des conditions de l’exercice professionnel des médecins y participant », respectant le cadre légal. « De plus le patient n’a aucune obligation de s’équiper dans le centre d’audioprothèses où lui est proposée la téléconsultation. »
Le réseau de soins affirme qu’il se doit, comme l’ensemble de la filière, d’intervenir face à « l’urgence de santé publique dans un contexte démographique marqué par l’augmentation des personnes à prendre en charge du fait du vieillissement de la population », pointant du doigt les difficultés récurrentes d’obtenir rapidement des rendez-vous médicaux spécialisés. D’où la nécessité de mise en place de la téléconsultation.
Santéclair rappelle qu’il innove pour faciliter l’accès aux soins depuis près de 20 ans et qu’il a pris l’habitude des attaques… mais assure « qu’aucun de ses services n’a jamais été condamné pour contrevenir aux dispositions légales et déontologiques encadrant l’intervention des professionnels de santé ».
Enfin, le réseau s’appuie aussi sur une enquête Harris Interactive réalisé début 2020 indiquant que près de la moitié des personnes concernées par les problèmes d’audition sans être encore appareillées est intéressée par la possibilité de bénéficier d’une téléconsultation ORL depuis un centre audio.
Bientôt en optique ?
Cette solution de téléconsultation, Marianne Binst, directrice générale de Santéclair, l’avait détaillée pour nos confrères de Bien Vu Les Enjeux. Bien avancée dans l’audio, elle expliquait prochainement « dupliquer la simplicité de [son] modèle en optique ».
Une Enquête pourra mettre en évidence ce fait , probablement et leur donnera raison....
Est ce que la loi "cadeau les concerne aussi?", probablement pas, ce n est pas des boites de chocolat à leur niveau.
Je me rappelle avoir assisté à une conférence de Frédérique Blizard à lyon il y a quelques années et avoir acheté son livre. J étais allé voir les médecin de mon secteur pour le leur proposé mais ils ne se sentaient pas concernés: mais je crois que ça viendra, hélas.
Chères et chers consœurs et confrères, boire du réseau de soins est très agréable pour faire la fête et du chiffre mais le faire trop longtemps devient une dépendance : du "réseaudesoinisme". Et "arrêter ", donne toujours une sacrée gueule de bois mais ça finit toujours par s arranger après, si volonté il y a.
bon courage à toutes et tous et bonnes fêtes de fin d année.
Sortir des réseaux reste encore possible .
Respectons la loi et l’article R4127-25 du code de la santé publique qui interdit aux médecins de dispenser des consultations, prescriptions ou avis médicaux dans des locaux commerciaux. Même si cette consultation est faite en virtuel.
Le Président du Collège National d'Audioprothèse