L’avenir des relations entre professionnels de santé et assureurs complémentaires passent notamment par la contractualisation, selon Serge Brichet, président de la Mutuelle Générale de l’Economie, des Finances et de l’Industrie (MGEFI) et de la Mutualité Fonction Publique (MFP). « Et cela doit se faire sur les prix et les exigences de qualité. Si on avait dans l'audio, l’optique et le dentaire un développement plus accru des réseaux de soins, on pourrait économiser près de 2 milliards d'euros en termes de dépenses de soins », a-t-il déclaré lors d'une rencontre autour du thème « Quelles relations pour la couverture maladie de demain ? », organisée ce 25 mars par Nile consultants à Paris. Aussi, pour Serge Brichet, le développement des réseaux de soins est « une évidence » pour « favoriser le reste à charge zéro sans nuire à la qualité des soins ». Mais comment améliorer le conventionnement au service des Français ? Acuité l’a interrogé à l’issue de son intervention et vous propose d’écouter sa réponse :
Les réseaux de soins sont des réseaux commerciaux qui à terme délivreront un service à la hauteur du prix payé. Actuellement en optique, les réseaux de soins ne représentent que 20% du CA des magasins. Les prix pratiqués ne compensent pas les coûts de fonctionnement d'un magasin mais ce sont les clients hors réseaux qui permettent encore d'équilibrer les comptes. Ainsi le service proposé peut encore être celui d'un magasin traditionnel. Mais à terme il faudra impérativement restreindre au maximum le temps consacré à chaque client pour diminuer autant que possible le nombre d'emplois par magasin. Il sera probablement délivré un produit générique unique pour tous. Il suffit de voir les choix faits pour les médicaments.
Si on les laisse faire, la santé en France se résumera à quelques usines de soins par région avec des files d'attente dues à des plannings surchargés pour rentabiliser au maximum le travail des professionnels de santé. Ces derniers feront des choix de soins sur des critères prioritairement financiers et non médicaux.
Je ne considère pas ça comme un avenir réjouissant hormis pour les comptes financiers des ocam.
C'est ingénieux de la part du gouvernement en cette période de chômage de détruire l'industrie de la santé alors que ce sont des emplois de services peu délocalisables. Bien joué!
Les évidences de Mr BRICHET en matière de réseaux et d'assujétissements des professions médicales et para-médicales sont dignes d'une gouvernance totalitaire: vive la dictature du pognon!!!!