Une série de perquisitions a débuté le 5 mai dans les locaux du Conseil de l’Ordre National des chirurgiens-dentistes ainsi que chez plusieurs Conseils de l’Ordre départementaux et des responsables de la Fédération des Syndicats Dentaires Libéraux (FSDL). Elle fait suite à l’affaire opposant les chirurgiens-dentistes à Santéclair, la plateforme ayant déposé une plainte pour incitation au boycott de ces praticiens affiliés. Réalisée sur commission rogatoire du TGI de Paris à la demande de l’Autorité de la concurrence, l’objectif de cette action est de trouver d’éventuelles preuves en épluchant tous les e-mails, communiqués, échanges sur les réseaux sociaux et même SMS des professionnels de santé. Près de 300 pages de documents ont été emportées, selon nos confrères de Sud-Ouest lors de la perquisition réalisée au Conseil départemental de l’Ordre des chirurgiens-dentistes de Dordogne.
Indigné, l’UJCD-Union dentaire a immédiatement réagi estimant qu’un « tel déploiement de la machine judiciaire semble bien surprenant dans son ampleur tout autant que dans sa rapidité, et nombreux sont les justiciables qui apprécieraient que la justice montre autant de célérité pour tous les dossiers dont elle est chargée. Souhaitons que si la justice se montre rapide, elle ne devienne pas expéditive. Souhaitons qu’elle ne fasse pas fausse route et que ces procédures n’aient pas pour conséquence d’alimenter, une fois de plus, des critiques injustifiées à l’encontre de notre profession ! »
Rappelons que Santéclair demande à la justice de condamner la FSDL à lui verser la somme de 100 000 euros. Cette semaine, la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD) est également montée au créneau en saisissant l'Autorité de la concurrence. Le syndicat accuse la plateforme de « mener une véritable politique de dénigrement des chirurgiens-dentistes non affiliés, par toutes les voies de communication possibles (téléphone, réseaux sociaux, presse écrite, télévision) ».
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