Le rapport Asterès présenté par « l’Observatoire citoyen des restes à charge » qui compte Santéclair parmi ses membres, continue de susciter la polémique.
Après notamment la Fédération nationale des opticiens de France (Fnof) et les audioprothésistes, c’est au tour du CNPS (Centre national des professions libérales de santé)* de monter au créneau. Tout d’abord, il souligne que l’étude présentée « valorise les thèses de Santéclair ». « Et ce d’autant plus qu’elle écarte toute contradiction venant des professionnels de santé concernés, ni d’ailleurs des patients, lesquels infligent un sérieux désaveu à la logique des réseaux dans un récent sondage, en réaffirmant à 95% leur attachement à la liberté de choisir eux-mêmes leurs soignants, et cela quel que soit le niveau de remboursement de leur complémentaire santé », explique le CNPS dans un communiqué.
Les professions libérales de santé dénoncent également l’idée véhiculée dans cette étude selon laquelle la qualité des soins passerait par les réseaux. « Les Libéraux de santé n’ont donc rien à apprendre ni attendre des réseaux en matière de qualité. Au contraire, la pression exacerbée sur les tarifs constitue un obstacle à la qualité des soins. De même, le contrôle a priori par les complémentaires santé des plans de soins porte atteinte à l’indépendance des professionnels de santé et, loin de servir une démarche de qualité, ne vise qu’à contrôler les dépenses pour les rationner dans le but de conforter les profits, déjà confortables, des Ocam », dénonce le CNPS.
Pour ces raisons, le Centre national des professions libérales de santé demande « une évaluation publique et contradictoire des réseaux de soins », arguant que « le manque de transparence qui entoure ces dispositifs depuis trop longtemps, est inacceptable ». Rappelons, le rapport d’évaluation des réseaux de soins prévus par la loi Le Roux du 27 janvier 2014, sera transmis « à l’automne », selon le gouvernement.
En attendant la publication de ce document, le CNPS compte se manifester en perspective des présidentielles. Sa priorité est « l’instauration d’un encadrement national des réseaux de soins et des plateformes, afin d’imposer une négociation nationale entre les OCAM et les syndicats représentatifs des professions ».
*Le CNPS fédère 26 syndicats et représente 400 000 professionnels.