« Votre complémentaire santé, soucieuse de la défense de vos intérêts, est heureuse de vous remettre l’équipement optique d’importation qu'elle a acheté pour vous sur Internet au meilleur prix. Votre opticien ayant été contraint de cesser son activité sous la pression tarifaire de l'encadrement des prix, vous pouvez, pour tout renseignement pour l’utilisation et le montage de ces produits, acheter un tutoriel sur internet ou vous adresser à la plateforme téléphonique au 0800 00 00, appel surtaxé. » Pensez-vous que c’est ce qu’attendent les Français ?
Avec ces quelques phrases, la Fédération nationale des opticiens de France (Fnof) mobilise les opticiens dans le cadre de la campagne législative. Objectif : sensibiliser les parlementaires de demain aux problématiques que rencontrent aujourd’hui la profession et, au-delà, la filière.
L'opération, baptisée « Ma vue, mon vote », incite les professionnels de l'optique à interpeller leurs futurs députés par le biais d'un courrier. Dans la lettre, disponible ci-contre, deux points sont évoqués :
- la fin des réseaux mis en place par les organismes complémentaires pour assurer un accès égal à des soins optiques de qualité ;
- la garantie d'offrir à chacun l’accès aux soins optiques.
Avec cette lettre type, les opticiens sont invités à envoyer une paire de verres, si possible de forte correction. « Pour l’envoi des verres, soyez extrêmement vigilent à ne pas transmettre de pochettes marquées, avec le nom et les visuels des fabricants. Sollicitez vos verriers pour disposer de pochettes vierges », souligne la Fnof.
Et de conclure : « C’est maintenant que la Fédération a besoin de l’appui de chaque opticien pour la reconnaissance de l’opticien de santé ».