L'Association des Optométristes de France (AOF) appelle ses adhérents à entrer en campagne dans le cadre des élections législatives 2017 (11 et 18 juin). Objectif : prendre contact avec les futurs députés pour porter la parole du syndicat. Ce dernier estime que pour "permettre aux Français d’accéder à un service visuel de qualité dans un délai raisonnable", la solution se trouve dans la "reconnaissance de l'optométrie".
"Devant le nombre important de candidats (7 882, NDLR), nous sommes dans l'impossibilité de les contacter individuellement, et c'est pour ça que nous avons besoin de vous, explique Yannick Dyant, président de l'AOF dans une vidéo. Un courrier permet de solliciter vos candidats afin de porter l'optométrie le plus loin possible. Ils auront un rôle important si, comme nous le souhaitons, le sujet de l'optométrie arrive de nouveau sur les bancs de l'Assemblée", souligne-t-il.
Dans le courrier type écrit par le syndicat (disponible ci-contre), l'AOF compare l'accès aux services visuels en France à "un véritable parcours du combattant. L’égalité de l’accès aux soins n’est plus assurée, les ophtalmologistes sont inaccessibles, dans tous les sens du terme : secrétariat injoignable, sur répondeur, qui tranche d’un « on ne prend plus de nouveaux patients », ou qui tente de dissuader leurs patients en proposant un rendez-vous un an plus tard. Les enfants ne sont plus dépistés, pouvant entrainer des retards d’apprentissage, ou même des handicaps visuels à vie", alerte l'organisation professionnelle en estimant que "malgré les réformes menées ces 15 dernières années, la situation ne s’est nullement améliorée".
Et de continuer : "Augmenter le nombre de diplômés par an en ophtalmologie est une solution inefficace. La formation d’un ophtalmologiste prend 12 à 13 ans, de plus leur formation est couteuse et, de ce fait, pose la question de l’utilisation des ressources. Notre densité d’ophtalmologistes est légèrement supérieure aux autres pays européens, alors que nous avons les délais parmi les plus longs d’Europe. La France est très en retard en matière de transferts", soutient l'AOF.
"Un ophtalmologiste est-il nécessaire pour prescrire des lunettes et des lentilles de contact tout en assurant un dépistage de qualité ?", interroge le syndicat en apportant déjà une réponse : "La majorité des pays Européens a répondu par la négative en donnant cette responsabilité aux optométristes, profession mondialement reconnue, reconnue par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé, NDLR) d’utilité publique et présente sur le territoire Français depuis plus de 30 ans".