Le Premier ministre, Edouard Philippe et la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, ont présenté il y a quelques jours leur plan d’action contre les déserts médicaux. Le Gouvernement ne touche pas à la liberté d'installation des médecins, et mise sur des mesures incitatives. Tour d'horizon des 4 enjeux prioritaires.
Doubler le nombre de maisons de santé pluridisciplinaires
Le Gouvernement prévoit d'investir 400 millions d'euros pour construire 1 000 maisons et centres de santé supplémentaires en 5 ans. Selon un récent rapport du Sénat, la France en compte aujourd'hui 910 contre 20 en 2008.
Banaliser le recours à la télémédecine
Elle est désormais perçue comme une solution viable et efficace. Les consultations à distance vont être multipliées. En pratique, il s'agit de transmettre des images médicales pour un diagnostic à longue distance. Edouard Philippe a promis l’installation d’un matériel de téléconsultation dans tous les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes d’ici à 2020. Les tarifs de consultation restent néanmoins à définir.
Aider à l'installation dans les déserts médicaux
200 millions d'euros seront débloqués durant le quinquennat pour des aides à l'installation de médecins dans les territoires où l'offre est insuffisante. Le Premier ministre a souligné que les zones éligibles allaient passer "de 7% à 18% du territoire".
Des postes partagés entre hôpital et ville
300 postes d' "assistants partagés" seront créés dès 2018. Ils correspondent à un double statut de médecin hospitalier et de praticien libéral, spécifiquement situés dans des zones pré-ciblées.
Le Gouvernement souhaite également généraliser le contrat de « médecin-adjoint ». Ce dispositif encadre le renfort d’internes aux médecins situés dans les zones touristiques de haute saison.