Les membres du Rassemblement des Opticiens de France (ROF), du Syndicat National des Opticiens Réunis (Snor) et de l'Union des Opticiens (UDO) "apportent leur soutien à la ministre des Solidarités et de la Santé" qui a récemment exprimé son intention "d'aboutir à la création d'un panier de soins 'standard' pour lequel le patient n'aura aucun reste à charge". La concertation entre les pouvoirs publics et les professionnels des secteurs concernés va débuter au mois de décembre. Selon nos informations, les syndicats d'opticiens, d'audioprothésistes, de dentistes et les Ocam sont convoqués dans le cadre de l'Observatoire des prix par la Direction de la Sécurité sociale. Au cours de la réunion, sera présentée la proposition de méthode de concertation en vue de la création d'un panier de soins 'standard' sans reste à charge.
Le Rof, le Snor et l'UDO militent pour que les discussions ne portent pas uniquement "sur la dimension financière". "Comme l'a indiqué à plusieurs reprises Agnès Buzyn, cette réforme doit garantir un meilleur accès aux soins. Les opticiens pourraient y prendre part, via la prévention chez les enfants et les adolescents", nous explique le Rof.
Autre objectif du syndicat : que cette réforme conduise à une véritable valorisation de la prestation de l'opticien. "Nous souhaitons que l'examen de vue soit reconnu et pris en charge par le régime obligatoire (RO) et le régime complémentaire (RC) dans le cadre des contrats sans reste à charge".
Et de poursuivre : "l'Etat, les complémentaires santé et les industriels devront également participer, afin que les coûts induits par cette réforme soient justes et équitablement répartis entre tous les acteurs. Nous pensons en effet que la filière visuelle est en capacité de proposer des solutions innovantes, au-delà des annonces provocatrices sur le prix des lunettes ou le montant du remboursement".
Le Rof, le Snor et l'UDO appellent ainsi "tous les acteurs volontaires (opticiens, Etat, Ocam, industriels) à travailler de concert et à mettre tout en oeuvre pour proposer aux Français d'ici le printemps 2018 des mesures opérationnelles".