La protection des personnes âgées est au cœur des dernières demandes de l'Unsaf. Le Syndicat national des audioprothésistes pointe la perte d'autonomie auditive de cette part de la population, mise en évidence pendant le confinement et facteur d'isolement. « Notre profession joue un rôle actif dans la prévention de la perte d'autonomie », considère le syndicat.
« Nous avons appris début mai que les audioprothésistes ne bénéficieraient pas d’une aide de l’Assurance maladie à la suite du fort impact de l’épidémie de Covid-19 sur leur activité », déplore aussi l'Unsaf, s'étonnant que, « parmi les professions qui assurent des soins à la population, ce soient celles qui pèsent le moins sur les comptes de la sécurité sociale qui soient les moins accompagnées ».
Adapter la réforme 100% Santé
Le syndicat appelle alors à ce que tout soit mise en œuvre pour que les audioprothésistes puissent retrouver une activité normale et surtout pour que les patients ne pâtissent pas de retards de prise en charge. L'Unsaf propose pour cela une adaptation et une accélération du 100% Santé. Le syndicat expose 4 suggestions :
- Un minimum identique, fixé à 950 euros, pour le remboursement des appareils du panier 100% Santé et ceux de classe 2 par la sécurité sociale et les complémentaires santé. Un même plancher pour préserver « le libre choix des patients »
- Une mise en place dès juillet 2020 par les complémentaires santé du tiers payant généralisé, simplifié et accessible chez tous les audioprothésistes
- La possibilité pour les médecins généralistes de continuer à prescrire les premiers appareillages au-delà du 1er septembre 2020
- L'augmentation à 2 000 euros du plafond de remboursement de la sécurité sociale et des complémentaires santé (actuellement, il est majoritairement fixé à 1 700 euros)