En cette fin de 1er semestre 2020, le Syndicat national des audioprothésistes (Unsaf) a publié les résultats de son sondage intitulé « Les bonnes pratiques en audioprothèse ». 17 questions ont été posées pour cette consultation réalisée du 10 au 15 juin et ayant reçu 427 réponses. 91% des répondants adhèrent à l’Unsaf.
Il apparaît d’abord que les règles de la profession sont généralement bien maîtrisées par les audioprothésistes, notamment en ce qui concerne le secret professionnel ou les principes de prise en charge. Ils ne sont en revanche que deux tiers des répondants à connaître précisément les règles liées à la protection des données (RGPD), et moins encore (59%) domptent ce qui touche à la communication.
L’audio et la communication, une incompréhension
Cela « met en évidence les interrogations suite aux polémiques sur certaines dérives publicitaires », analyse l’Unsaf. D’ailleurs, seuls 16% des sondés estiment suffisantes les règles encadrant la promotion publicitaire… et tout juste 4% les jugent bien appliquées ! Pour aller encore plus loin, 3% seulement trouvent que les sanctions pour lutter contre les dérives sont assez dissuasives.
La majorité se dit par la suite favorable à « une communication objective sur l’activité en excluant la communication des tarifs » : communiquer sur les risques de surdité et la qualité du produit, oui. Vanter ce dernier pour son prix et l’accompagner d’un cadeau ou d’une offre spéciale, non. Enfin, promouvoir les appareils avec des témoignages de patients ne convainc que le tiers des sondés.
Sanctionner plus ?
D’autres règles sont jugées incomplètes par environ deux tiers des répondants, notamment celles à propos des actes réalisables à distance et de ceux réservés à l’audioprothésiste. Elles font également partie des moins bien appliquées et de celles dont les dérives sont le moins sanctionnées. Il n’y a d’ailleurs pas un domaine proposé par le sondage où plus de 17% des répondants jugent les sanctions suffisamment dissuasives.
Les bonnes pratiques de l’audioprothésiste
La série de questions suivante concerne les bonnes pratiques de l’audioprothésiste. Il en résulte que ce dernier devrait idéalement travailler dans 2 ou 3 établissements (plus de 80% des répondants). Concernant le nombre de demi-journées d’ouverture par semaine, 4 et 6 sont les réponses les plus plébiscitées (environ 20% et 15%), mais le résultat est très partagé. Une moyenne de 5 est retenue par l’Unsaf, Enfin, entre 2 et 4 demi-journées de présence du diplômé dans l’établissement semble souhaitées.
L’itinérance modérée
Le sondage du syndicat nous éclaire également sur la vision du cadre d’exercice de l’audioprothésiste. L’audio à domicile semble accepté par une majorité, hormis pour ce qui concerne l’appareillage complet, rejeté par 60% des sondés. L’Unsaf rappelle que cela est « par ailleurs interdit par la loi ». Tout acte réalisé dans une camionnette est quant à lui écarté par au moins trois quarts des répondants.
L’activité à distance par Internet suscite un débat plus mitigé. Là encore, l’appareillage complet est totalement rejeté (seuls 6% de favorables). De même pour l’audiométrie (15%). En revanche, près des deux tiers estiment acceptable de réaliser de cette façon des modifications de réglage.
Un recueil de bonnes pratiques ?
En outre, plus de 90% des répondants souhaitent disposer d’un recueil de bonnes pratiques, incluant surtout les actes réservés, les conditions d’installation et d’exercice, les méthodes commerciales et la promotion publicitaire. L’Unsaf est plébiscitée (87%) pour prendre part à la réalisation de ce recueil, devant le Collège national d’audioprothèse (75%) et les pouvoirs publics (69%).
Pour retrouver l’intégralité du sondage de l’Unsaf, cliquez ici.
L'unsaf est un organisme sérieux mais cette étude n'a pas un échantillon assez vaste pour être représentatif.