Cette année, Edgard Opticiens fête ses 20 ans. De la première ouverture à Tours le 23 juin 2001 à aujourd’hui, l’enseigne a fait son chemin. Avec 14 magasins en France et une année 2020 positive malgré la crise sanitaire*, le réseau d’opticiens indépendants haut de gamme affiche ses perspectives de développement. Acuité a rencontré Jean-François Porte et Julien Quesnel, fondateurs d’Edgard Opticiens.

Acuité : Remontons au 23 juin 2001… Vous imaginiez-vous là, 20 ans plus tard ?

Jean-François Porte et Julien Quesnel : Pas du tout. Notre objectif à l’époque était au mieux d’avoir chacun notre magasin au bout de 4 ou 5 ans. A cette époque, nous étions simplement deux collègues qui ouvraient un magasin ensemble. Nous étions focalisés sur la transmission de notre passion dans la ville de Tours. Puis le magasin a vite décollé, et tout s’est fait par opportunités.

Y a-t-il eu des changements dans votre ligne de conduite pendant ces deux décennies ?

Non. Nous n’avons jamais changé de stratégie, ni de point de vue. Nous n’avons pas souhaité naviguer entre différentes offres et positionnements. On s’est par exemple posé la question de la 2e paire gratuite, mais non. Nous sommes toujours restés sur notre idée directrice : le relationnel client haut de gamme.

Et cela a plutôt bien pris…

C’est sûr. Nous avons commencé à 2, nous avons maintenant 185 collaborateurs et 21 magasins au total, dont 14 Edgard Opticiens. Avec un développement qui s’accélère aujourd’hui, une dernière ouverture à Reims en 2020, et des prochaines qui sont en cours de finalisation. Notre rythme de croisière se situe autour de 2 à 3 magasins supplémentaires par an. Pas plus, car nous voulons faire les choses correctement.

Nous sommes une quinzaine de personnes au siège de Tours depuis 4 ans, pour s’occuper de tout : aide administrative, comptable, etc. Ainsi, nos directeurs et opticiens ont les mains libres pour faire leur métier, pour s’occuper de leurs clients.

Comment résumeriez-vous Edgard Opticiens ?

Ce sont des magasins à la signature particulière : quand il y en a un qui ouvre, il doit être de A à Z comme les autres. Tous doivent être identiques pour que le client, peu importe où il se situe en France, sache où il est quand il pousse la porte d’un Edgard Opticiens.

C’est aussi la preuve que les opticiens premiums et créateurs peuvent exister en France, et avoir une belle carrière. Il y a de place pour tout le monde, on n’a pas de concurrents, que des confrères. D’ailleurs, si nous nous intéressons à un endroit où il y a déjà un bon opticien créateur, nous lui laissons la place.

Comment voyez-vous les 20 prochaines années ?

On ouvre un nouveau chapitre. Le rôle de l’opticien va évoluer, tant comme commerçant que professionnel de santé. Nous devons toujours réinventer l’expérience client. Nous sommes prêts, car l’humain est au cœur de nos valeurs. Nous répétons à nos collaborateurs : « On souhaite que vous soyez rétrospectivement fiers de vous, pas simplement par ce que vous avez vendu des montures, mais parce que vous avez fait évoluer votre métier ».

Pour Edgard Opticiens, en termes de magasins, nous envisageons des ouvertures à l’étranger dans quelques temps. Nous avons envie de goûter à d’autres cultures, d’autres façons de travailler.
 

*En 2020, Edgard Opticiens a réalisé un CA consolidé de 16,5 millions d’euros (+8% vs 2019).