A la veille des Etats Généraux de la santé visuelle, organisés par la Mutualité Française, l’Union des Opticiens (UDO) appelle de ses vœux l’établissement d’un diplôme d’Etat pour l’exercice de la profession inscrit dans le cadre du système européen Licence Master Doctorat (LMD). « Il permettra aux opticiens de s’adapter aux évolutions sanitaires, sociales et technologiques pour une meilleure prise en charge des patients », soutient le syndicat.
La position de l’UDO est conforme à la proposition formulée par le rapport de Dominique Voynet pour la « Restructuration de la filière visuelle ». Pour mémoire, la recommandation n°20 préconise de « procéder, dans le respect des travaux antérieurs, à la refonte de la formation des opticiens-lunetiers et à leur intégration dans le schéma LMD ». Dans ses travaux, l’auteur souligne d’ailleurs que cette proposition de réforme de la formation des opticiens est largement consensuelle entre les différents acteurs de la filière.
« Ainsi, l’Union des Opticiens est favorable à l’inscription de la formation dans le système LMD, par la délivrance d’un diplôme d’opticien-lunetier de niveau licence. Cette modification permettra de faciliter la poursuite de la formation vers un niveau Master – voire également d’aller plus loin. La formation à Bac +3 est également une réponse à l’offre surabondante des formations de niveau BTS ; elle conduira à une meilleure régulation du nombre d’opticiens diplômés, indique l’organisation professionnelle. Surtout, l’introduction d’une année supplémentaire permettra aux étudiants d’accéder à des enseignements moins commerciaux, tels que la physiologie de l’oeil, la réfraction, ou encore la contactologie ».
La position de l’Union des Opticiens répond enfin à une réalité concrète : aujourd’hui, plus de 2 000 opticiens sont titulaires d’une licence. Lors de l’examen en nouvelle lecture du projet de loi de modernisation de notre système de santé, l’Assemblée nationale a précisé que la question de la formation relevait du domaine réglementaire. Le syndicat fait savoir qu’il se tient à la disposition des pouvoirs publics pour apporter sa contribution aux concertations nécessaires à la rédaction d’un décret.