Un rapport remis le mois dernier au gouvernement préconise la création de nouveaux métiers de santé pour épauler les médecins dans un contexte de baisse de la démographie médicale. Son auteur, le député Laurent Hénart (élu de Meurthe et Moselle), suggère que leur formation soit validée au niveau master. Dans notre secteur, cette proposition pourrait, si elle est adoptée par les autorités, se traduire par des « super-opticiens » ou des « super-orthoptistes ». Selon notre dernier sondage, vous êtes nombreux à juger cette hypothèse intéressante et à être prêts à saisir, le cas échéant, cette possibilité d'obtenir de nouvelles prérogatives.
-36% des 850 opticiens participants déclarent qu'ils « passeront un diplôme de niveau master, si c'est un jour possible, pour mieux répondre à la demande en soins visuels »
-37% « attendent de voir comment évoluera la filière de santé visuelle avant de se prononcer »
-27% ne sont pas intéressés, et se « contentent de leur métier tel qu'il est aujourd'hui ».
Ainsi, plus d'1 opticien sur 3 n'hésiterait pas à reprendre des études pour améliorer ses compétences et élargir ses tâches. Ce résultat prouve un réel intérêt des membres de la profession pour son aspect médical et montre la volonté de nombre d'entre vous de s'impliquer plus en avant dans la santé visuelle. Il souligne par ailleurs un attrait certain pour les protocoles de coopération prévus par l'article 51 de la loi HPST, qui vous permettent, sous conditions, d'obtenir de nouvelles délégations de tâches en accord avec vos prescripteurs.