La journée mondiale de l’audition se tient le 3 mars. C’est l’occasion d’informer et de mobiliser les pays du monde à améliorer le sort des personnes appareillées ou qui doivent l’être.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Association Européenne des Audioprothésistes (AEA) et l’UNSAF (syndicat national des audioprothésistes) appellent les Etats à se mobiliser pour investir financièrement et agir contre la perte auditive. Selon eux, le manque d’investissements dans ce secteur « pénalise » l’économie mondiale et les personnes affectées. L’AEA chiffre le coût de la mal audition en Europe à 178 milliards d’euros par an. De son côté, l’OMS compte 750 milliards de dollars par an de déficit lié à la non prise en charge des pertes de l’audition dans le monde.
Maintenant que l’information est connue, ces 3 organismes veulent donner une « impulsion mondiale » pour mettre en avant les avantages de la prévention et de la prise en charge de la surdité, sur le plan économique et humain.
Un retour sur investissement
Les organisations appellent les pouvoirs publics à agir pour améliorer la prévention et la prise en charge. Selon eux, combattre la perte auditive est un « investissement judicieux ». Il est même rentable d’œuvrer pour la prévention du déficit auditif et pour l’utilisation d’audioprothèses. L’investissement est à effets immédiats et importants sur le plan économique.
En France, l’Unsaf souhaite revaloriser le remboursement des audioprothèses pour se rapprocher du niveau européen. Cela passe par une intégration des soins de l’oreille et de l’audition dans le système de santé. Ainsi que la mise en place de programmes de détections et d’interventions précoces, et de campagnes de sensibilisation de la société.
Cette journée mondiale de l’audition sera aussi l’occasion de parler de l’amélioration de l’accès à l’éducation, à l’emploi et de l’intégration dans la société des malentendants.