Des chercheurs de l’University College London au Royaume-Uni et du centre ophtalmologique Moorfields Eye Hospital, ont identifié une recrudescence d’infections oculaires chez les porteurs de lentilles de contact réutilisables.
L’étude, publiée le 21 septembre dans le British Journal of Ophtalmology, indique une multiplication par 3 du nombre de cas recensés dans le pays depuis 2011.
Alors que dans les années 2000 à 2003, les chercheurs ont constaté une dizaine de cas par an, ils en ont compté 36 à 65 lors de ces dernières années.
Cette hausse des infections serait causée par un parasite qui se développe dans les lentilles de contact. Ce parasite protozoaire (être vivant unicellulaire, ndlr) prolifère dans l’eau ou dans la terre. Une fois dans l’oeil, ce micro-organisme provoque une kératite acanthamoeba (du nom de l’organisme) et peut entraîner la perte de vue d’un oeil ou une cécité permanente. 25 % des personnes touchées nécessitent une greffe de cornée pour traiter le trouble.
D’après les auteurs de cette étude, la population la plus à risques serait les personnes utilisant des lentilles de contact réutilisables, notamment s’ils ne respectent pas les conseils d’hygiène ou portent une paire de lentilles périmées.
Les règles d’hygiène élémentaires sont à respecter : se laver les mains, les sécher minutieusement avant de manipuler les lentilles, les retirer lors d’une baignade…
L’objectif de cette publication : pousser les organismes de réglementation à prendre des mesures de prévention. « Les lentilles de contact sont des dispositifs médicaux et doivent être fournies avec des avertissements concernant leur utilisation en toute sécurité », défend Irenie Ekkeshis, membre du groupe de soutien des patients atteints de kératite à acanthamoeba.