Les nanotechnologies semblent être une piste pertinente pour les traitements de la rétine, en attestent les récentes recherches israéliennes sur des gouttes oculaires, les « nanodrops ».

Des nanorobots animés par un champ magnétique

En Allemagne, des chercheurs de l’institut de physique Max Planck se sont également penchés sur cette technologie et ont mis au point des nanorobots. Leur étude a été publiée début novembre, dans la revue Science Advances.

Les nanorobots issus de cette expérimentation, mesurent 500 nm de diamètre pour 2 µm (micromètres) de longueur et sont animés par un champ magnétique. 

Elaborés pour le traitement des maladies de la rétine, ils sont capables de « nager » dans la fine membrane qui compose la rétine puis de traverser l’humeur vitrée de la cavité oculaire. Le tout pour y apporter une dose de traitement dans une zone ciblée. 

Dans le détail, leur surface est hélicoïdale et recouverte d’une fine couche aqueuse, ce qui leur permet de ne pas adhérer aux tissus oculaires au moment de les traverser. 

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Schéma : 1/injection des nanorobots 2/propulsion grâce au champ magnétique 3/observation des nanorobots - ©Institut Max Planck

Traiter une zone ciblée

L’équipe, menée par docteur Tian Qiu et Peer Fischer, à la tête du laboratoire de l’institut, a testé le dispositif sur un oeil de porc disséqué. Plusieurs milliers de nanorobots ont été injectés puis soumis à un champ magnétique pour leur faire traverser le globe oculaire et arriver sur la zone sélectionnée. 

Après une tomographie optique cohérente, les chercheurs ont observé un temps beaucoup plus court que le temps nécessaire à une molécule de médicament pour se diffuser naturellement dans la rétine. En tout, le processus a duré 30 minutes. 

L’équipe a également annoncé travailler sur des nanopropulseurs aptes à traverser d’autres tissus que ceux de l’œil.