Alors qu’une fillette de 9 mois est opérée d’une cataracte de l’oeil gauche en 2009, au Centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Tours (37), des complications surviennent et les médecins détectent un pneumocoque une semaine après l’intervention.
Malgré différentes tentatives de traitements pour éradiquer cette bactérie, les chirurgiens ont dû se résoudre à lui enlever son oeil. D’autres opérations chirurgicales ont été nécessaires jusqu’en 2012 pour traiter d’autres complications.
Les parents du bébé avaient alors fait appel à la justice en réclamant plus de 352 000 euros de dédommagements. En première instance, les juges avaient sommé l’établissement de payer près de 245 000 euros au couple, et 40 000 euros à la Caisse primaire d’assurance-maladie (CPAM).
Fin février 2019, la cour administrative de Nantes a confirmé le jugement du tribunal administratif d’Orléans, en amenuisant cependant la somme due aux parents de 10 000 euros, estimant notamment que les « pertes de revenus » de son père en lien avec cette infection n’étaient pas toutes établies.
Un pneumocoque ni présent ni en incubation lors de son admission
D’après la cour, « il résulte (…) des conclusions concordantes des experts que l’endophtalmie (…) dont a souffert [la fillette] a été causée par un pneumocoque qui n’était ni présent ni en incubation lorsqu’elle a été admise au CHRU ».
Et de conclure qu’« en l’absence d’infection (…) et en cas de succès de l’opération de la cataracte, elle aurait obtenu une acuité visuelle de l’œil gauche de 5/10e au plus, et son œil droit dispose d’une capacité visuelle stabilisée de 10/10e », ajoute-t-elle. « Par suite, le tribunal administratif a correctement évalué le taux de l’incapacité permanente dont l’enfant reste atteinte ».