La santé auditive des jeunes est particulièrement scrutée cette année. La période actuelle ne fait que renforcer cette vigilance, car ceux-ci, des écoliers aux étudiants, ont été parmi les premiers impactés par les mesures consécutives à la crise. Les établissements scolaires fermés, les sorties proscrites, et voilà qu'il a fallu passer deux mois enfermé.
Le smartphone, ce « doudou »
Outre les besoins technologiques pour le travail scolaire à la maison, musique, vidéos et jeux vidéos ont bien souvent servi d'arme pour tuer l'ennui. Et souvent avec un son important. Comme l'indiquait l'enquête Ifop – JNA « 2020 - 2030 quel avenir pour l’oreille des Français ? », les jeunes passaient beaucoup de temps avec des écouteurs à volume élevé. Chez les 17-34, la moitié confesse également s'endormir régulièrement avec ses écouteurs.
L'association JNA craint que le confinement ait fait accroître cette « fonction psychologique de doudou » du smartphone. Elle rappelle aussi dans un communiqué que « les mécanismes de l’audition n’ont pas la capacité de s’adapter à ces doses de consommation ». Sans aller jusqu'à la surdité, les sifflements et autres bourdonnements doivent être surveillés.
Irritabilité et symptômes dépressifs
Selon les médecins ORL, l'utilisation des écouteurs ne doit pas dépasser 1 heure par jour, et à moitié de volume. Une mauvaise pratique d'écoute de sons peut ainsi entraîner une compréhension moins rapide de la parole et une régression des fonctions clés de l'audition que sont l'alerte, la communication et les émotions. En outre, la mauvaise écoute peut déboucher sur une plus grande irritabilité et des symptômes dépressifs chez l'adolescent. Des symptômes qui se cumulent à ceux déjà créés par la période actuelle...