Récemment, nous vous parlions de la dématérialisation de la carte vitale et de son arrivée sur les smartphones de vos clients. La mise en place, testée progressivement depuis 2019 dans certaines régions et surveillée de près par la Cnil, devrait s’étendre à l’ensemble du territoire cette année. Mais la trajectoire de ce nouvel outil numérique pourrait bien être modifiée. Le gouvernement a en effet laissé entendre que la fusion de la carte vitale et de la carte d’identité est à l’étude.
Une fusion inattendue
« On peut imaginer un modèle où à compter d’une certaine date, quand vous refaites votre carte d’identité cela devient automatiquement votre carte vitale » a déclaré le ministre délégué aux comptes publics Gabriel Attal, lors de la présentation de son plan de lutte contre la fraude sociale. Selon le ministre, une mission de préfiguration sera lancée d’ici l’été afin de parvenir à une conclusion à la fin de l’année. Objectif : lutter contre les fraudes aux prestations de santé. Pour le moment, aucune précision n'a été apporté quant à un éventuel retour en arrière concernant la « e-carte vitale », mais Gabriel Attal a tout de même précisé que le projet d'une carte vitale biométrique a été abandonné car trop coûteux.
Un enjeu important
D’après l’évaluation de la Cour des comptes, la fraude aux prestations sociales représente, à elle seule, entre 6 et 8 milliards d’euros chaque année. « La fraude sociale, comme la fraude fiscale, est une forme d’impôt caché sur les Français qui travaillent », a déclaré le Gabriel Attal, dans un entretien au Parisien. Le vaste plan de la lutte contre la fraude sociale dévoilé en début de semaine vise à faire des économies et à doubler les redressements d’ici à 2027. Pour parvenir à son objectif, le gouvernement a annoncé la création de 1000 postes et un investissement d’un milliard d’euro dans les systèmes d’informations.