Les nouvelles technologies 3D sont-elles réellement dangereuses pour les yeux des plus jeunes ? Si l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) répond « oui » à cette question, les ophtalmologistes ne voient aucune influence sur le développement visuel de l’enfant. Pour la SFO (Société française d’ophtalmologie), qui a interrogé ses experts, « il y a bien longtemps qu’il (le système visuel, ndlr) est structuré quand les enfants commencent à jouer. L’appareil visuel est suffisamment fort pour résister aux très nombreuses exigences que nous lui infligeons déjà dont la télévision en 2D ou 3D ».
Aussi, la société savante précise qu’il « n’y a pas de différence de fond entre la 3D avec des lunettes et la 3D sans lunettes. Toutes les deux utilisent le principe d’obliger chaque œil à voir une image sous un angle légèrement différent, de telle sorte que cela reconstitue le relief. Il est certain que laisser les enfants passer des heures devant l’écran peut entraîner des signes de fatigue visuelle : yeux qui piquent, larmoiements, maux de tête. A l’inverse, on peut manier le paradoxe et se réjouir de ces images en relief qui révèleront et dépisteront éventuellement une anomalie bénigne de la réfraction (en particulier astigmatisme), un œil paresseux (amblyopie) ou une anomalie de la vision binoculaire passées inaperçues ».
Les images 3D « sont surtout délétères pour le développement intellectuel et psychologique des jeunes cerveaux, par leur contenu à la pauvreté consternante et/ou au prosélytisme de l’usage de la violence, commente la SFO qui souligne que « le temps autorisé d’utilisation des écrans et la sélection des programmes constituent un problème d’éducation et uniquement d’éducation. Une fois de plus, les parents doivent être mis devant leur responsabilité ».