« Blindsight » : c'est le nom du prochain projet Neuralink porté par le milliardaire Elon Musk, qui ambitionne de restaurer la vue des personnes non-voyantes, même de naissance, grâce à une puce cérabrale.

Lors de la présentation de Neuralink, Elon Musk a affirmé que son interface cerveau-machine permettrait de traiter une large gamme de maladies neurologiques, dont la cécité. En implantant une puce dans le cerveau, il serait possible de stimuler les zones visuelles et ainsi de redonner la vue aux personnes aveugles.

Mais cela est-il vraiment possible ?

Une étude scientifique américaine, publiée lundi 30 juillet, remet en cause les récentes affirmations du dirigeant de Tesla et SpaceX. Dans un communiqué,  Ione Fine, professeure de psychologie à l'Université de Washington et coauteure de l'étude parue dans la revue en ligne Scientific Reports, explique que le projet d'Elon Musk s'appuie sur le principe « erroné » qu'implanter des millions d'électrodes dans la zone du cerveau chargée de traiter les informations visuelles aboutirait à une vision en haute résolution.

« Les ingénieurs pensent souvent que les électrodes produisent des pixels mais ce n'est pas la façon dont la biologie marche », souligne Ione Fine. Le professeur ajoute que les scientifiques ne savent toujours pas comment créer le bon code neuronal capable de rendre la vue à une personne souffrant de cécité.

La restauration de la vision reste un défi de taille, qui nécessitera probablement encore de nombreuses années de recherche avant de devenir une réalité pour les patients.