Meta a levé le voile sur son projet « le plus ambitieux » à ce jour : le premier prototype fonctionnel de ses lunettes connectées Orion.

Que proposent donc cette paire de lunettes de réalitée augmentée, qualifiée par le patron de Meta Mark Zuckerberg lors de la présentation comme « les lunettes les plus avancées technologiquement que le monde ait jamais vu » ? 

En un mot : hologramme. 

Course à l'immersion numérique

Après les différentes versions de son casque de réalité virtuelle Meta Quest, le géant de la tech continue de viser l'immersion numérique et mise cette fois-ci sur les hologrammes projetés directement devant nos yeux, dans le monde physique.

Cette superposition d'informations en temps réel devrait permettre aux utilisateurs de voir leur interlocuteur en temps réel dans leur salon par exemple, ou encore de partager des activités virtuelles (jeux de cartes, ping pong, etc.). Côté vidéo, Orion embarque pas moins de 7 caméras.

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@Meta

 

Mais Orion ne se limite pas à afficher des informations. La paire de lunettes intègre plusieurs fonctionnalités, notamment l'assistant intelligent Meta AI qui offre la possibilité de poser des questions, de demander des informations ou de contrôler d'autres appareils connectés par simple commande vocale.

Orion permet aussi l'affichage de notifications, de directions, ou encore de traductions directement dans le champ de vision de l'utilisateur, à l'instar des lunettes Even Realities G1 que nous avons pu tester au Silmo, et qui sont déjà commercialisées (avec verres unifocaux et progressifs).

Une technologie de pointe mais...

Là où Orion se démarque du reste des lunettes connectées commercialisées ou en développement, c'est par son interface utilisateur.

Celle-ci s'appuie sur le suivi des yeux et des mains ainsi que sur un bracelet connecté qui fournit une interface neuronale en lisant les signaux électriques des muscles de l'avant-bras. Grâce à ce bracelet, l'utilisateur peut par exemple effectuer de discrets mouvements du pouce et de l'index pour contrôler les différentes fonctionnalités.

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@Meta

 

Mais de nombreux défis restent à relever. Premier point noir au tableau : la nécessité d'un boîtier exerne sans fil, intégrant deux processeurs, qui gèrent les applications et le rendu graphique, et dont il ne faut pas éloigner les lunettes de plus de 3 mètres.

Deuxièmement, la monture très épaisse et peu esthétique pèse 98 grammes, ce qui peut porter préjudice au confort lors d'une utilisation prolongée. Enfin, la technologie développée en interne coûte cher, ce qui fait d'Orion un produit non commercialisable, car trop coûteux à produire pour le marché.

Si les Orion semblent prometteuses, il y a encore du travail.

« Il faut considérer Orion comme une machine à voyager dans le temps » a conclu Mark Zuckerberg. « Elles existent et sont un aperçu du futur extraordinaire qui nous attend ».

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Les lunettes Orion, son bracelet et son boîtier. @Meta