Quel est le point commun entre un ministre de la culture italien*, une influenceuse et les lunettes connectées ? Le respect de la vie privée.

En intégrant des fonctionnalités comme la prise de photos et de vidéos instantanée, les Ray-Ban Meta soulèvent des questions en matière de droit à l'image et de protection de la vie privée.  

« Ça fait peur aux gens »... ou encore « Des études disent que l'hyperconnexion est un problème », a-t-on pu entendre sur le Silmo 2024.

Que dire à vos clients en magasin s'ils abordent ce sujet ?

Un grand pas pour la technologie, mais...

Si les Ray-Ban Meta ne sont pas intrinsèquement plus intrusives qu'un smartphone, leur discrétion et leur facilité d'utilisation posent de nouvelles problématiques.

En effet, la capacité à capturer des images ou des vidéos à tout moment, sans que l'entourage s'en aperçoive immédiatement, peut être perçue comme une atteinte à l'intimité et à la vie privée.

Face à ces enjeux, EssilorLuxottica et Meta ont mis en place plusieurs mesures pour rassurer les utilisateurs de Ray-Ban Meta ainsi que ceux qui n'utilisent pas cette technologie. Au sujet de la confidentialité et de la sécurité, des fonctionnalités pour protéger la vie privée des personnes ont été intégrées à la monture :

  • La LED de capture est désormais plus visible et repérable. La taille de la LED a été agrandie à 2 mm (contre 1 mm sur les Ray-Ban Stories) et le signal est passé d’une lumière fixe à une lumière clignotante, à la suite des retours obtenus dans le cadre des études menées auprès des utilisateurs ;
  • Une technologie de détection anti-obstruction a été introduite afin d’empêcher les utilisateurs de couvrir la LED de capture ;
  • Les commandes vocales sont faciles à configurer et les utilisateurs peuvent choisir de stocker ou non les enregistrements vocaux et les historiques d’activité ;
  • Des paramètres de confidentialité simples d’accès permettent de consulter et de gérer les informations que l'utilisateur partage avec Meta.

Meta rappelle quelques règles de bonne conduite, que vous pouvez aussi rappeler à vos clients :

  • Certaines personnes n’aiment pas être photographiées. Cessez l’enregistrement si une personne préfère ne pas être filmée, et soyez particulièrement vigilant aux personnes qui vous entourent avant de lancer un direct ;
  • Éteignez vos lunettes dans les lieux privés ;
  • Ne cachez pas la LED de capture ;
  • Lorsque vous capturez un moment, faites-le savoir aux autres personnes.

Pour ce qui est de la loi, le droit à l'image et le respect de la vie privée du code civil s'applique en cas de litiges.

Scandale en Italie

*Bien que tout soit fait pour protéger la vie privée des utilisateurs et des autres, le cas récent impliquant l'ex-ministre de la Culture italien Gennaro Sangiuliano montre qu'il est quand même possible de faire des images à l'insu des personnes alentours.

En effet, l'influenceuse Maria Rosaria Boccia a publié sur les réseaux sociaux sa prétendue nomination au poste de conseillère du ministre de la Culture. Quand ce dernier a démenti, l'influenceuse a alors posté sur Instagram des photos d’elle en compagnie du ministre lors de nombreux événements publics, des mails ou encore des cartes d’embarquement. Mais aussi une vidéo, filmée avec les Ray-Ban Meta dans des endroits où les tournages ne sont pas autorisés comme la galerie des Présidents et la salle Transatlantique du parlement italien.