La semaine du sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle (IA) s'est déroulée à Paris du 6 au 11 février 2025. Objectif : « renforcer l’action internationale en faveur d’une intelligence artificielle au service de l’intérêt général ».
Réunissant chefs d'État, dirigeants d'entreprises et chercheurs du monde entier cette semaine a été riche en événements et en discussions autour des opportunités, des défis et des enjeux présentés par ces nouvelles technologies.
Un document publié par la gouvernement en préambule de ce sommet, sobrement intitulé « Faire de la France une puissance de l'IA », expose plusieurs exemples de diffusion des technologies d'intelligence artificielle dans les ministères et leurs opérateurs.
Artifice intelligible
Dans le chapitre consacré au ministère du travail, de la santé, des solidarités et des familles, il est spécifié que l'intelligence artificielle vise à « gagner du temps médical et optimiser les parcours de soins ».
Concrètement, comment cela se traduit-il ? Par deux actions « struturantes » :
- Dès la rentrée universitaire 2025, la formation au numérique intégrant l’IA est rendue obligatoire dans le premier cycle des études de santé : 119 millions d’euros sont investis pour former 500 000 professionnels en cinq ans, du personnel médical, paramédical et social aux ingénieurs en santé numérique ;
- Le projet Partages, porté par le Health Data Hub et financé à hauteur de 6,9 millions d’euros mobilise 20 hôpitaux, 10 équipes de recherche, ainsi que des partenaires tels que Mistral AI. Il prévoit le développement d’un modèle de langage (LLM) spécialisé en santé, conçu spécifiquement pour la langue française ayant pour ambition de lancer une dynamique nationale unique à grande échelle dans le domaine médical.
Il n'est pas encore tout à fait clair si notre secteur sera concerné par cette formation obligatoire. Mais des lois devraient rapidement voir le jour afin de concrétiser ces annonces.
Le ministère de la Santé et de l’accès aux soins conclut par son « engagement à favoriser un déploiement structuré et éthique de l’IA en santé, en assurant son intégration sécurisée dans les pratiques médicales ».