Le tant attendu arrêté pour le financement dérogatoire des protocoles de coopération entre ophtalmologistes et orthoptistes est paru au Journal Officiel, ce mardi 20 janvier. Il fait suite à l’avis du collège des financeurs de l’Assurance maladie, afin de développer rapidement à l’échelle nationale deux délégations de tâches à un tarif défini de 23 euros. Sont concernés les actes suivants :
- bilan visuel réalisé par un orthoptiste dans le cadre du renouvellement/adaptation des corrections optiques chez les enfants de 6 à 15 ans ;
- bilan visuel réalisé par un orthoptiste dans le cadre du renouvellement/adaptation des corrections optiques chez les adultes de 16 à 49 ans.
Rappelons qu’entre octobre 2013 et mars 2014, 798 patients des Pays-de-la-Loire ont participé à ces nouveaux protocoles permettant de réduire le délai d’attente de plusieurs mois à quelques jours. Reçus par un orthoptiste qui réalise les mesures, leur dossier est analysé en différé par l’ophtalmologiste, qui rédige l’ordonnance dans un délai de 8 jours. Selon un sondage Snof-Ifop*, 3 Français sur 4 plébiscitent ce modèle et 80% seraient même d’accord, à titre personnel, pour être vus par un orthoptiste dans le cadre d’une visite de suivi entre deux examens. « C’est efficace et, dans mon cabinet, cela nous a permis de diminuer les délais d’attente d’environ deux mois », précise le Dr. Jean-Bernard Rottier, ancien président du Snof (Syndicat national des ophtalmologistes de France). Nous restons les garants de l'organisation vis-à-vis des autorités sanitaires. Sur un millier de dossier, seuls 34 patients ont été de nouveau convoqués pour un rendez-vous sous 8 jours ».
Ce financement dérogatoire est autorisé pour une période de 2 ans