La Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) vient de publier les chiffres des dépenses de santé en 2023.
La consommation de dispositifs médicaux hors optique médicale* en ville augmente de 0,8 % en 2023, atteignant un montant de 13,0 milliards d’euros, financé à près de 70% par la Sécurité sociale**.
En 2023, la consommation de dispositifs médicaux (hors optique médicale) est supérieure de près de 25 % à son niveau de 2019.
Évolution du marché des audioprothèses
Les audioprothèses représentent 2,032 milliards d'euros de dépenses en 2023, soit 15,6% de l'ensemble des dépenses des dispositifs médicaux (hors optique médicale, dont les chiffres du marché sont disponibles ici).
- En 2021, la consommation d’audioprothèses avait bondi (+63,1 %) du fait de la réforme du 100 % santé, avant de se replier légèrement (-2,3 %) en 2022.
- En 2023, la consommation repart à la hausse (+3,0 %), du fait d’un effet volume (+1,6 %) et d’un effet prix (+1,3 %).
- En 2023, les dépenses d’audioprothèses du panier 100 % santé baissent de 4,0 %. Les dépenses d’audioprothèses sont portées par le hors 100 % santé (+5,3 % en valeur), qui représentent 77 % de la consommation d’audioprothèses en 2023, une part en légère hausse par rapport à 2022 (76 %).
L’essentiel de la consommation d’audioprothèses (1,7 milliards d’euros, soit 86 %) est délivré par les audioprothésistes, contre 11 % pour les opticiens (200 millions d’euros) et 3 % pour les fournisseurs de matériels (?).
Le financement des audioprothèses
En 2023, la Sécurité sociale finance 25% des audioprothèses. Les organismes complémentaires financent, quant à eux, une part importante des audioprothèses (48 %). Le reste à charge des ménages s'élève à 27 % de la dépense totale (soit légèrement en-dessous du RAC en optique, selon les chiffres de la Drees).
*La dépense d’optique médicale représente, en 2023, 38 % de la dépense totale en dispositifs médicaux (voir détails ici)
**En 2023, les dispositifs médicaux hors optique médicale sont pris en charge à 68,2 % par la Sécurité sociale, à 0,3 % par l’État et à 18,7 % par les organismes complémentaires. Les ménages financent les 12,9 % restants, soit 1,7 milliard d’euros.