Il n’y a pas qu’auprès de nos concitoyens que le Made in France trouve toute sa résonnance. Le savoir-faire de notre filière d’excellence est aussi largement reconnu à l’international et notamment en Asie. Un chemin emprunté depuis quelques années par le groupe TWC-L’Amy, qui voit aujourd’hui sa production augmenter annuellement.
« L’activité du Made in France se développe bien évidemment sur le plan national mais aussi largement à l’international, nous a confié Dominique Harrouet, directeur d’unité opérationnelle. Cet engouement nous pousse à axer notre communication sur cette production française, aujourd’hui synonyme de qualité et de savoir-faire. Alors qu’en 2013 nous produisions 380 000 pièces à Morez, nous en avons fabriqué 450 000 l’an passé, soit 25% de nos volumes, et nos perspectives frôlent les 600 000 montures en 2015 ».
Une belle progression qui conforte l’entreprise dans sa stratégie : « Nous souhaitons aujourd’hui doubler nos capacités et nous rapprocher du million de pièces Made in France dans les trois ans à venir. Cela va demander beaucoup d’investissements matériels et humains », continue Dominique Harrouet. Car pour être au plus haut de ses capacités de production, TWC-L’Amy devrait embaucher une cinquantaine de personne sur ce segment. « Dès cette année, nous allons recruter 10 nouveaux collaborateurs », précise-t-il.
Et pour continuer à séduire les marchés asiatiques, le groupe a de nombreux atouts dans sa poche. Le lunetier travaille avec plusieurs distributeurs qui savent placer les produits auprès des célébrités locales. « Une fois les modèles élaborés sur place, nous les faisons valider par nos licences et nous lançons la production », explique Dominique Harrouet.
TWC-L’Amy a ainsi largement développé la fabrication française pour ses collections Kenzo, Balmain et Cerrutti. Le groupe souhaite aujourd’hui relocaliser la production d’autres marques bien connues du grand public, comme Sonia Rykiel, Chevignon et Le Temps des Cerises, pour un prix de vente public conseillé en dessous du plafond de remboursement des complémentaires santé. Comme quoi le Made in France ne coûte pas forcément « trop » cher !