Alors que le Gouvernement maintien ses prévisions de croissance (+1,5% pour l'année), les dépenses de consommation des ménages français en biens continuent de ralentir. En juillet, c'est un recul de 0,2% sur un mois faisant suite à une diminution de 0,8% en juin, que constate l'Insee. Ce repli, plus modéré, constitue néanmoins le 4e mois consécutif de baisse. Il s'explique en particulier par une chute des achats en automobiles et en biens d'équipement du logement, selon l'institut.
Parallèlement, les prix à la consommation ont eux augmenté (+0,3%) au mois d'août par rapport à juillet, essentiellement en raison du "rebond saisonnier des prix des produits manufacturés" et de la hausse "des prix de certains services liés au tourisme", selon des estimations provisoires. Sur une période de 12 mois, ils sont en hausse de 0,2%.
Face à cela, les économistes sont peu optimistes et l'Insee confirme un coup d’arrêt pour l’économie française au 2ème trimestre 2016, le produit intérieur brut étant resté stable, alors qu'il était attendu en hausse de 0,3%. Des mauvais résultats qui pourraient compliquer la tâche du Gouvernement, qui a bâti son budget sur une hypothèse de croissance de 1,5% en 2016. Manuel Valls a d'ailleurs assuré qu'il maintenait son objectif. Pour cela, "il faut de la croissance au 3e et au 4e trimestres. Nous avons le sentiment qu'il y en a", a-t-il argumenté.
Dans sa note de conjoncture publiée mi-juin, l'Insee parie sur une croissance de 0,3% au 3e trimestre, puis à 0,4% au 4e. La Banque de France (BdF) prévoit de son côté un rebond, pour une croissance annuelle de 1,4%.