L’affichage et l’information du consommateur sur les prix doivent respectées des règles bien précises. En pharmacie, deux ans après l’entrée en vigueur des nouvelles règles, la DGCCRF* constate que plus de 3 officines sur 5 ne respectent pas la réglementation, soit un taux de non-conformité élevé (61%).

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L’information du client sur les prix demeure inégale

Si certaines obligations sont globalement bien respectées, plus de 40% des officines contrôlées ne disposaient pas d’un support général d’information conforme. « Ce support est soit inexistant, soit partiellement visible ou pas encore mis à jour », note la DGCCRF.

Pour les médicaments non exposés à la vue du public, le pharmacien a la possibilité d’étiqueter les boîtes en réserve ou de mettre à la disposition des clients un catalogue papier ou électronique. Ce dernier choix est majoritaire, mais il n’est pas pour autant toujours appliqué et certains pharmaciens ne fournissent aucune information sur les prix des médicaments remboursables.

Enfin, dans près de 50% des officines, l’information des consommateurs sur la facturation des honoraires et les tarifs pratiqués est peu claire, voire inexistante, que ce soit au moyen d’un affichage ou par l’intermédiaire du catalogue qui doit alors mentionner l’information.

La plupart de ces manquements ont fait l’objet d’un avertissement, d’autres professionnels ont reçu une injonction.

Des prix hauts !

Si la DGCCRF reconnaît qu’aucun dépassement de prix réglementé n’a été constaté, elle signale qu’ils « sont fixés généralement au niveau du plafond autorisé ». « En dehors des grandes pharmacies en milieu urbain, les professionnels déclarent ne pas être en mesure de baisser les prix et certains semblent même ignorer la possibilité de vendre les médicaments à un prix inférieur au plafond », indique l’organisme de contrôle.

Face à cette tendance, la DGCCRF déclare vouloir maintenir une veille active sur ce secteur.

Bientôt de nouvelles règles aussi en optique

Rappelons que pour notre secteur, le récent arrêté sur le devis obligatoire et normalisé instaure également de nouvelles règles concernant l’affichage et l’information du consommateur sur le prix. Devront notamment être portés à la connaissance du porteur : le prix et l'intitulé des prestations pratiquées en magasin, affichés de manière lisible de l'extérieur, en vitrine, ou sur le site Internet de vente.

Ces dispositions s’appliqueront au 1er janvier 2018.

*Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes