Des parlementaires de la majorité, réclament à l'occasion du projet de loi Pacte plus de transparence sur les politiques de rémunérations au sein des grandes entreprises.
Une publication obligatoire à partir de 1 000 salariés en France
Leur amendement, cosigné par 48 parlementaires dont Joël Giraud, rapporteur général de la commission des Finances, « pose l'obligation pour les entreprises, de plus de 5 000 salariés dans le monde ou de 1 000 salariés en France, de publier dans leur rapport annuel un ratio mesurant l'écart entre la rémunération la plus haute et la rémunération médiane et de justifier les évolutions des écarts de salaires d'année en année ».
Le gouvernement est favorable à la transparence
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'est dit « favorable » à cet amendement du projet de loi Pacte sur la croissance des entreprises. L'examen en commission spéciale aura lieu en milieu de semaine. « J'y suis favorable parce que je considère que l'on doit faire preuve de transparence et je considère également qu'il est bon, dans une entreprise, que les écarts de salaires ne soient pas trop importants pour garder la cohésion au sein de l'entreprise », a-t-il déclaré sur France 2.
A contrario, la droite s’y oppose. Afficher les écarts de salaires « n'a aucun intérêt », a déclaré pour sa part Christian Jacob, président du groupe Les Républicains de l'Assemblée, sur RTL. Et d’ajouter : « J'avais cru comprendre que la loi Pacte c'était pour relancer l'économie, ce n’était pas de faire du populisme ».
Une promesse de campagne
Pour les parlementaires de La République En Marche, cet amendement répond à un engagement de campagne d'Emmanuel Macron, qui voulait faire « publier par les grandes entreprises un ratio d'équité mesurant l'écart de rémunération entre le dirigeant et les salariés ». Une mesure similaire existe déjà aux Etats-Unis et entrera en vigueur au Royaume-Uni l'année prochaine.