Comme nous vous l’avions annoncé, la proposition de loi (PPL) visant à améliorer la santé visuelle des personnes âgées en perte d’autonomie a été définitivement votée le 23 janvier dernier.
Publié au Journal Officiel (JO) mercredi 6 février, le texte prévoit que les directeurs des Agences régionales de santé (ARS) peuvent autoriser, à titre expérimental et pour une durée de 3 ans, les opticiens à réaliser des examens de réfraction au sein des Ehpad dans le cadre d’un renouvellement d’équipement. Quatre régions encore à définir participeront à l’expérimentation et un rapport d’évaluation sera réalisé.
Et après ?
Cette loi constitue une première étape mais risque d’être insuffisante pour prendre en charge les personnes âgées en perte d’autonomie. Les chiffres l’attestent : 608 000 personnes résident actuellement en Ehpad et on dénombre 1,4 million de personnes âgées à domicile. Or, dans 80% des cas, leur ordonnance date de plus de 3 ans. Résultat : l’opticien ne pourra pas délivrer un équipement adéquat sans intervention de l’ophtalmologiste.
Dans ce contexte, d’autres solutions pourraient être déployées à moyen terme telle que la mise en place d’un protocole sécurisé de délégation des tâches entre les ophtalmologistes et les opticiens.
La refonte de la formation des opticiens prévue en 2019 pourrait intégrer cette problématique d’accès aux soins pour répondre de manière effective aux besoins des personnes âgées en Ehpad. (Lire notre News : Opticiens, la refonte de la formation sera au cœur de l’année 2019 !)