Depuis le 31 janvier et la fermeture de tous les commerces situés dans les centres commerciaux de plus de 20 000 m² (hors alimentaire et pharmacies), la situation a évolué. Les syndicats ont souhaité que les opticiens concernés puissent au moins avoir la possibilité de livrer leurs commandes effectuées avant cette nouvelle mesure. C’est acté dans plus de 20 départements (liste ci-dessous*), avec plusieurs conditions :
- Livraison sur rendez-vous uniquement ;
- Un client maximum dans le magasin ;
- Le porteur doit avoir un justificatif de commande antérieur au 31 janvier.
Des contrôles sont effectués par la police et la DGCCRF pour s’assurer du respect de ces conditions. « Nous sommes satisfaits de voir que le gouvernement a entendu notre demande et donné l’autorisation aux préfets d’agir au cas par cas. Sans cet aval, cela n’aurait pas été possible », commente pour acuite.fr Alain Gerbel, président de la Fnof. « Même si, pour la moitié des départements concernés par la dérogation, elle ne touche qu’un seul centre commercial. »
« Nous devons respecter les décisions du gouvernement »
Et maintenant ? Faut-il pousser pour plus, sachant qu’une fois ces commandes livrées, les opticiens des grands centres devront de nouveau baisser le rideau ? Si le Rof souhaite « la réouverture de tous les magasins, avec les mêmes possibilités que les autres professionnels de santé », la Fnof voit les choses autrement :
« Pourquoi ouvrir dans des galeries marchandes où il n’y a personne ? », questionne Alain Gerbel. « Pour perdre toutes les aides sans faire de chiffre, et qui plus est donner une image négative de la profession ? Nous sommes des professionnels de santé, mais nous devons respecter les décisions du gouvernement. »
*Alpes-Maritimes ; Charente ; Charente-Maritime ; Corse-du-Sud ; Dordogne ; Essonne ; Hautes-Pyrénées ; Hérault ; Indre-et-Loire ; Jura ; Loire ; Meurthe-et-Moselle ; Morbihan ; Pas-de-Calais ; Bas-Rhin ; Haut-Rhin ; Seine-Maritime ; Yvelines ; Var ; Vaucluse ; Vienne.
Demander le contraire est remettre de l'huile sur le feu.
Je suis opticien en centre Co. Pour info j'ai réalisé 90% de mon CA lors du confinement de novembre.
"Pour perdre les aides", je préfère nettement ouvrir mon commerce et renoncer aux aides!
Votre discours est un non sens et et dire que vous êtes censé représenter ma profession ...
Taisez-vous que je, que nous puissions au moins gérer la crise sans que vous ne remettiez de l'huile sur le feu.
Je ne comprends pas pourquoi vous focalisez le débat sur votre magasin uniquement alors qu on parle de l’ouverture de tous les magasins en centre commercial. J essaye d élargir le débat mais il est difficile de se parler clairement par ce biais des réseaux sociaux. Vous vous focalisez sur votre magasin alors que l action d un syndicat est nécessairement pour l intérêt collectif. Cela ne veut pas dire que je minimise les difficultés auxquelles vous êtes confronté. Je ne comprends pas la justesse de vos attaques.
Personnellement, je considère que la vie en société, ce n est pas uniquement se débrouiller librement chacun dans son coin pour son avenir personnel. C est aussi tenir compte de l intérêt général. Je ne cautionne pas spécialement la manière du gouvernement de gérer la crise ni surtout sa façon de communiquer et de décider abruptement. Il faudrait sûrement faire davantage de cousu main pour prendre en compte chaque situation y compris la vôtre dans un centre commercial de petite taille peut être plus à même de gérer le respect de jauges de sécurité.
Mais, en la situation, si les syndicats réclament la réouverture des opticiens en centre co, risquant alors une décision brusque du gouvernement de retirer toutes les aides proposées aux autres, que ferez vous de ceux qui ne pourront pas tenir le choc ?
Ce n'est pas le syndicat mais l'Etat qui a mis en place des mesures contraignantes pour protéger la collectivité.
Le syndicat veille à ce que d'une part nos comportements nous protègent collectivement et d'autre part que les aides soient en proportion de l'effort qui vous est demandé.
Vous comparez le pseudo confinement de novembre avec la fermeture totale des centre co. Il faut réaliser que le centre co sera vide en dehors de la proximité des caisses des hypermarchés alimentaires. Si les opticiens obtiennent le droit d ouvrir en centre co, il n y aura vraisemblablement pas de différenciation selon leur proximité ou non de l'hypermarché. Vous ne bénéficierez ni des aides sur le loyer, la perte de CA et les salaires ni de l afflux habituel de clientèle qui parcours le centre. Réaliser 90% de son CA me semble une gageure dans ces conditions...
La colère de Mr Chauvet peut se comprendre.
La mauvaise image du magasin fermé reste bien présente dans l'inconscient des consommateurs,vécue comme un "abandon peu sérieux", covid ou pas covid...
D'instinct c'est l'ouverture coute que coute qu'on choisit,aides ou pas...
Et puis c'est bien facile de juger depuis son magasin ouvert, lequel échappe à cette décision absurde et sans logique concernant uniquement les opticiens de centres co...
Il n'y a pas de différence entre le confinement de novembre et l'interdiction d'ouverture de ce mois de février. Dans les 2 cas tous les magasins des centres commerciaux, à part les pharmacies, étaient fermés. Pour les aides, l'Etat a fait de grandes annonces mais pour l'instant rien n'est redescendu de manière concrète pour les commerces impactés.
D'autre part, effectivement il faut respecter la loi mais cela n'empêche en rien les hypermarchés des ces galeries de recevoir le même flux de clientèle avec ou sans les commerces et de continuer à vendre des produits non alimentaires..
Pour ma part, la partie galerie de mon centre commercial mesure environ 4500 m2 et c'est l'hypermarché qui prend tout le reste et qui nous a fait basculé à mode fermeture.
Je ne comprends pas la réaction du FNOF car depuis des années nous nous revendiquons d'être des professionnels de santé tout comme les pharmaciens mais l'Etat ne nous considère toujours pas comme tel, il faut que tous les syndicats demandent notre réouverture mais du point de vue médical et non mercantile.
Les nouvelles règles sont tout autre puisque les magasins de centre co doivent tous rester fermés sauf les pharmacies et les grandes surfaces alimentaires. Opticiens, pressing et autres doivent tous fermer. Comment voulez vous qu il y ai autant de clients qu avant ?
La Fnof n est pas opposée à une demande collective. Mais il faut que la demande soit cohérente et proportionnée. La demande actuelle d ouverture sans autre condition que celle d être professionnel de santé me semble provocatrice et dangereuse. Le modele economique des magasins de centre co est basée sur le volume et les loyers reflètent cette équation. Prendre le risque de continuer à assumer seul les loyers peut faire très mal. Éloigner les populations du regroupement des centre co est le pari du gouvernement. Difficile d obtenir que les opticiens sabotent leur stratégie. (Les pharmacies ont la particularité d' être proportionnées par rapport à un numérus clausus, pas nous. Les fermer, c est réellement priver une partie de la population de l accès aux soins. )
Vous faîtes une généralité du modèle économique des centres commerciaux, tout comme l'Etat.
Il serait bien de faire du cas par cas en fonction des départements et de la localisation des centres.
Pour ma part, nous sommes dans une petite ville sans centre ville. De ce fait, nous travaillons de la même manière qu'un magasin de ville, nous fidélisons, nous faisons des adaptations lentilles, des examens de vue (saturation de nos ophtalmos, plus de 10 mois pour un rendez-vous), de la basse vision ainsi que de l'audioprothèse. Qu'est ce que je fais de mes clients qui ne souhaitent pas ou ne peuvent aller ailleurs, qui étaient en cours de différentes adaptations...
Pas simple tout de même à gérer, nous ne vendons pas des chaussures ou des vêtements. Nous avons un service après vente assez pointu par rapport à de nombreuses autres professions et souvent plus régulier et souvent personnalisé.
En ce qui concerne l'éloignement des populations des centres commerciaux, il faut se réveiller, cela ne fait que déporter la foule sur d'autres lieux où ils se regroupent.
malgré tout ça, je vois tous les jours mon centre plein, les gens continuent d'aller dans l'hypermarché qui d'ailleurs ne vent pas que de l'alimentaire. Je pense notamment aux bijoutiers qui eux sont fermés dans la galerie alors que le carré d'or de l'hyper lui fonctionne...
Je ne vois pas pourquoi notre profession saboterait la stratégie de l'Etat, nous sommes capable de travailler sur rendez-vous, notre protocole sanitaire est très stricte et puis si je suis votre raisonnement, il n'y a plus personne dans les centres donc pas de risque pour l'Etat lol.
Ce n est pas la stratégie qu a choisi l Etat et n allez pas me faire dire que je cautionne leur choix. Mais je n ai pas la solution pour les faire changer d avis. Tout se passe au maximum au niveau des préfets pour chercher des arrangements locaux mais cela n a concerné que les livraisons d équipements en cours.
Partant de ça, il me semble moins dangereux pour notre profession de négocier des aides conséquentes pour les fermetures (loyer+salaire+indemnisation du CA) que de risquer des décisions trop brutales. Une demande commune des syndicats était possible mais la stratégie adoptée par le Rof a été de demander frontalement une réouverture de tous les opticiens au nom de leur statut de professionnel de santé. La Fnof serait pour une approche plus modérée, plus personnalisée comme vous le soulignez par la description de votre propre environnement économique. Mais à mon avis les comportements n ont pas permis la modération. Soutenir la demande du rof revenait à soutenir une agressivité excessive et contreproductive vis à vis de l Etat. La position de la Fnof me semble donc être de travailler sur la sécurisation des aides qui vous permettront vous aussi de tenir plutôt que de risquer une situation fatale pour les configurations différentes de la votre.
Devant l urgence et l inconnue de la situation, il peut être plus efficace de faire simple. Le sur mesure demande un temps dont nous ne disposons pas.