Simplifier les relations avec les complémentaires santé, telle est la volonté du Syndicat national des audioprothésistes (Unsaf). Lors d’une conférence de presse, Louis Godinho, président de l’Unsaf, s’est félicité de la mise en place du 100% Santé qui « profite à tous les patients ». Mais l’Unsaf entend aller plus loin et revoir la relation avec les Ocam.
« Initialement les plateformes de réseaux de soins avaient été créées comme réponse aux problèmes d’accès aux soins et au désengagement de la puissance publique sur les secteurs de l’optique, de l’audition et du dentaire. Mais elles ont instauré au passage une relation contractuelle déséquilibrée au désavantage des professionnels », a-t-il déclaré.
Dans ce contexte, l’Unsaf qui s’appuie sur les conclusions du rapport de l’Igas de juin 2017 qui pointait la complexité des plateformes et de leurs réseaux de soins, prône « une contractualisation collective directe entre les complémentaires santé et les audioprothésistes via un cadre national préalablement négocié et élaboré avec les syndicats du secteur ».
Plus concrètement, Louis Godinho souhaite mettre un terme aux négociations tarifaires passées directement entre les réseaux de soins et les audioprothésistes. En lieu et place, le président de l’Unsaf appelle à une discussion entre les 3 familles de complémentaires santé, le Centre technique des institutions de prévoyance (CTip), la Fédération française de l’assurance (FFA) et la Mutualité française (FNMH) et les 3 syndicats de l’audio (Unsaf, Synea et Synam).
« En cette période de chasse aux frais de gestion, les économies de fonctionnement ainsi générées pourraient être affectées au financement du nécessaire remboursement de l’offre libre », fait savoir Louis Godinho. Et de conclure : « la profession est prête à entrer en discussion avec chacune des 3 familles de complémentaires santé ».