Alors que les projets d'installation de cabines de téléconsultation se répandent pour lutter contre les déserts médicaux, l'Assurance maladie souhaite un meilleur encadrement des pratiques.

Ainsi, dans son traditionnel rapport « charges et produits », la Cnam prône l'interdiction d'implanter des télécabines « dans un local commercial qui ne serait pas le lieu d'exercice d'un professionnel de santé ». Autrement dit, elle s'oppose au développement de ces cabines dans les supermarchés ou les halls de gare. Les installations chez les opticiens ne sont pas remises en question actuellement.

Des discussions auront lieu à l'automne prochain au Parlement dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2024.

La téléconsultation qui représente 4% des consultations réalisées sur le territoire, ouvre des perspectives intéressantes pour notre système de santé. Toutefois, son essor doit s'inscrire dans un parcours de soins coordonné. Déjà en avril dernier, le Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof) et le Syndicat national autonome des orthoptistes (Snao) s'opposaient au développement des télécabines dans les lieux commerciaux pour plusieurs raisons :

  • La téléconsultation est un acte médical qui doit se passer en visio simultanée
  • La téléconsultation « asynchrone » n’existe pas
  • La téléconsultation doit pouvoir être suivie par une consultation présentielle pour le cas nécessitant, si possible avec le même médecin.