Alors que le Gouvernement affiche clairement sa volonté de réguler les prix de l'optique via diverses mesures, comme l'encadrement par un minima et un plafond tarifaire des remboursements des Ocam prévu dans le PLFSS 2014, 55% des Français veulent des garanties supérieures à celles proposées dans les contrats santé encadrés par l'Etat. Selon le premier baromètre de la Fnim (Fédération nationale indépendante des mutuelles) publié mercredi 7 novembre*, les niveaux de garanties sont jugés globalement satisfaisants, sauf en dentaire, optique et audition.
Si 64% des sondés estiment que leurs remboursement optiques sont « bons » (15% « très bons » et 49% « plutôt bons »), 97% sont encore plus satisfaits de la prise en charge des consultations de médecine générale et 90% de celle des médicaments. Un taux de satisfaction qui se monte à 66% pour le dentaire et 62% pour l'audio. « Les plus de 60 ans sont moins nombreux à s'estimer bien couverts que les autres tranches d'âges : 59% de bonnes garanties en dentaire, 57% en optique et 54% en audition », précise la Fnim. A noter également : « presqu'un Français sur trois (32%) est prêt à payer plus cher pour un renforcement des garanties en cas d'hospitalisation ou de recours à des spécialistes, et 35% se disent intéressés par un recentrage de la complémentaire santé sur les grosses dépenses de santé ».
Le sondage révèle cependant un attachement très fort des Français à la complémentaire santé. 94% sont couverts par un contrat, 81% la jugent «indispensable» et 90% se disent satisfaits. Pour la Fnim, « les solutions retenues par les pouvoirs publics pour encadrer les complémentaires santé, notamment dans l'offre de prise en charge, ne répondent pas aux attentes d'une majorité de Français. En d'autres termes, c'est toute l'approche du contrat santé qui est à revoir ».
* enquête en ligne réalisée par Epsy du 10 au 17 septembre 2013, auprès d'un échantillon de 1 000 personnes, représentatif de la population française (sexe, âge, profession, catégorie socioprofessionnelle, situation familiale, taille du foyer et localisation) et du 10 au 19 septembre 2013 auprès d'un échantillon de 1 600 mutualistes adhérents à des mutuelles Fnim (profils analogues au national grand public).
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