Depuis le 1er juillet, les professionnels de santé peuvent appliquer la généralisation du tiers payant aux personnes couvertes à 100% par l’Assurance maladie. Une première étape avant la dispense totale des frais qui sera effective pour tous les Français à partir du 1er janvier 2017. Mais d’ores et déjà, les premiers couacs ont été constatés par les médecins et les syndicats ont renouvelé leur appel au boycott.
Pour MG France, le dispositif de mise en place est « inadapté ». Les médecins généralistes ont découvert vendredi dernier que « leur logiciel a facturé automatiquement les actes en affection longue durée (ALD) et maternité en tiers payant, alors qu'ils ont perçu directement leurs honoraires comme ils en ont l'habitude ». Le problème est que, dans ce cas, les patients ne sont pas remboursés du tout mais par contre le médecin est quant à lui payé deux fois.
L'Assurance maladie a admis avoir opéré quelques modifications du logiciel qui gère la carte Vitale en prévision de l'échéance de janvier 2017. Elle se défend en expliquant qu’elle a « anticipé une règlementation 6 mois à l'avance », selon le site pourquoidocteur.fr. « Mais sans avertir les professionnels de santé concernés, ce n'est pas une façon de faire, déplore auprès de nos confrères de l'AFP le président de MG France, Claude Leicher. Cette dernière a pris des libertés avec la loi de façon masquée, sans communiquer, c'est scandaleux. C'est une question de principe. On impose aux médecins quelque chose sans les avoir prévenus. Cela va réactiver notre méfiance envers l'Assurance maladie », avance-t-il.