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20 Minutes s'intéresse à la réalité du marche de l'optique

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20 Minutes s'intéresse à la réalité du marche de l'optique

« Une étude biaisée et partielle », voilà comment Stéphanie Dangre, la présidente du Groupe ALL, conteste l'enquête publiée le 23 avril dernier par l'UFC-Que Choisir dans une interview accordée au journal 20 Minutes. Selon elle, « le prix moyen d'un équipement ne veut rien dire. Au sein de notre réseau, il y a des écarts énormes entre les prix d'un magasin très bien placé dans l'hypercentre de Paris avec un loyer annuel de 120 000€ et ceux d'un magasin d'une zone commerciale à la campagne au loyer de 5 000€ par an. Par ailleurs, le prix est essentiellement lié à la qualité, la rareté mais aussi à la marque du produit. Un panier peut varier entre un plus bas de 29€ en passant par 200-250€, précise-t-elle à nos confrères. Les clients doivent pouvoir choisir. Pour cela, il faut de la concurrence et de la transparence ».
Dans ce sens, la centrale estime que la solution serait d'obliger l'opticien à faire deux devis: un à prix modéré, l'autre avec des options de confort en informant bien consommateur qu'en optique on peut avoir tous les prix. « C'est ce que nous appliquons déjà au sein de notre label Les opticiens libres », souligne-t-elle.

Sur les « marges exorbitantes » (marges commerciales brutes de 233% et nettes de 10%) mises en avant par l'association de consommateurs, Stéphanie Dangre réplique que « dans notre réseau nous observons des marges brutes comptables d'environ 60% et des marges nettes d'environ 6,7%. Quand l'UFC-Que Choisir dit que nous ne vendons que 2,8 équipements en moyenne par jour/magasin elle a raison, mais elle oublie de dire qu'il faut en moyenne 166 minutes de travail pour en vendre et fabriquer un. Donc c'est normal ! »

Enfin, interrogée sur la question des réseaux de soins des complémentaires santé, la présidente du Groupe All alerte sur une éventuelle catastrophe. « Si on baissait nos tarifs de 30 à 40% on déposerait tous le bilan. Dans ces réseaux, à ce prix-là les consommateurs n'ont pas accès à des équipements de qualité identique. Les organismes complémentaires font signer des engagements qui contraignent les opticiens à ne plus vendre certains produits haut de gamme, ce qui prive le consommateur de l'accès à l'innovation. C'est la même arnaque que celle qui consiste dans les grandes enseignes à faire croire que l'on vous offre le deuxième équipement à 1€. Ce n'est bien sûr pas le même produit ».

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