A 15 jours de l'entrée en vigueur de la réforme 100% Santé, la Fédération nationale des opticiens de France (Fnof) a organisé une journée d'information à destination de ses adhérents. A cette occasion, Alain Gerbel, président de la Fnof et Laurent Milstayn, président du Syndicat national autonome des orthoptistes (SNAO) se sont exprimés en faveur d'une vraie concertation sur le problème de l'accès à la prescription.
Intervenir sur la primo-délivrance d'équipement optique
Concrètement, les 2 syndicats souhaitent que les pouvoirs publics autorisent les opticiens et les orthoptistes à intervenir lors de la primo-délivrance d'équipement optique en magasin ou dans les cabinets. Pour rappel, le décret de 2016 a introduit l'interdiction pour les opticiens de modifier la prescription de l'ophtalmologiste lors d'une première paire de lunettes. « Nos professions peuvent apporter une solution face aux délais de rendez-vous chez l'ophtalmologiste. L'objectif est d'être en 1re ligne et de trouver des circuits pour faciliter l'accès aux soins », a détaillé Alain Gerbel. Sur ce sujet, un document détaillé a été remis à Mathilde Lignot-Leloup, directrice de la Sécurité sociale (DSS).
Le président de la Fnof invite également les opticiens à faire des propositions cohérentes : « J'ai besoin de vous. Faites moi des propositions sur les problèmes de terrain ainsi que sur la primo-délivrance. Nous avons l'obligation d'évoluer, il faut accepter les changements ». Autrement dit, pour Alain Gerbel, il n'est pas question de se « saborder si nous voulons obtenir un nouveau rôle ». « Il faut tout mettre en oeuvre pour appliquer cette réforme. Et si elle pose problème, nous essayerons de la faire changer », a-t-il ajouté.
Son intervention a été suivie d'une présentation de Mathilde Lignot-Leloup sur les contours de la réforme. Dans un prochaine news, nous reviendrons sur toutes les questions techniques avec la foire aux questions de la Fnof sur le 100% Santé.