« Il y a une crise sanitaire mais aussi une crise économique et financière. » Après le président de la République et les ministères de l'Intérieur et de la Santé hier soir, Bruno Le Maire a à son tour pris la parole ce matin, sur RTL, pour détailler les dernières mesures gouvernementales dans la lutte contre le coronavirus.
Les chiffres à retenir
Après avoir de nouveau appelé les Français à rester chez eux, le ministre de l'Économie et des Finances a détaillé les aides prévues pour les entreprises et les salariés. Plusieurs chiffres sont d'abord à retenir :
- 45 milliards d'euros d'aides immédiates pour les entreprises et les salariés
- 300 milliards d'euros de garanties de l'État pour les prêts bancaires
- 1 000 milliards d'euros de garanties de l'Union européenne pour les prêts bancaires
Un fonds de solidarité pour les PME
Comme le fait savoir le gouvernement depuis le début de cette crise, la volonté est de « rebondir rapidement » et, pour cela, « il faut prendre les bonnes décisions maintenant » et aider les entreprises à ne pas faire faillite. Un fonds de solidarité alimenté en premier lieu par l'État et les régions est mis en place pour les PME qui souffrent. « Un filet de sécurité » selon Bruno Le Maire.
Comment cela fonctionne ? Une indemnité forfaitaire de 1 500€ sera versée aux entreprises enregistrant une baisse de CA d'au moins 70%. La fréquence de ce versement doit encore être déterminée. Le ministre l'a aussi répété : les charges sociales et fiscales du mois de mars seront reportées, voire annulées pour les entreprises menacées de faillite et dans l'incapacité, sur le long terme, de payer. Cela se fera « au cas par cas ».
De plus, l'État et la Banque de France interviendront auprès des banques privées pour que les crédits bancaires soient rééchelonnés. Les clients de BPIFrance pourront également bénéficier, « sur demande motivée par le contexte », d'un réaménagement de leur dette pour les crédits de moyen et long terme.
Une récession prévue pour 2020
Ces mesures pour les entreprises s'ajoutent à celles déjà prises pour éviter les licenciements massifs, notamment l'appel du gouvernement à privilégier le chômage partiel au licenciement.
Bruno Le Maire a enfin donné un premier chiffre de croissance prévisionnel pour la France en 2020. Une récession d'1% est pour le moment prévue. Un chiffre qui pourrait évidemment évoluer, a indiqué le ministre.