Publié en septembre, le rapport Igas a suscité nombre de réactions. Dernière en date, celle de Krys Group, qui « affirme son soutien sans réserve à l'intégralité de ce rapport et appelle, aux côtés du Rassemblement des opticiens de France (Rof), à la mise en place des mesures préconisées sans plus attendre ».
Krys Group estime que les 28 propositions de l’Igas répondent aux besoins actuels et futurs de la filière pour :
- Les médecins et leur formation ;
- Les orthoptistes et leur délégation ;
- L'élargissement des prérogatives des opticiens lunetiers.
Krys Group soutient le Rof, « son syndicat »
La coopérative relate un échange du 30 septembre avec 15 parlementaires, où André Balbi, président du Rof, a insisté sur l’importance d’aller au-delà des décrets de 2007 et 2016 et sur une entrée en vigueur rapide des mesures complémentaires détaillées dans le rapport Igas :
- L’autorisation pour les opticiens-lunetiers et les orthoptistes de communiquer en dehors de leur magasin ou cabinet sur la possibilité offerte par la réglementation de renouvellement des équipements pour capitaliser sur toute la puissance de ce dispositif de délégation ;
- L’élargissement de 2 ans de la période de validité des ordonnances de verres correcteurs pour les jeunes adultes (16 à 42 ans), avec rappel de l'obligation d'informer le médecin prescripteur en cas d'adaptation pour fluidifier l'accès aux soins visuels sur tout le territoire ;
- L’autorisation pour les opticiens-lunetiers et les orthoptistes d’adapter les primo-prescriptions en cas d'erreur manifeste ou d'inconfort, avec l'obligation d'informer le prescripteur.
« Favoriser la télémédecine »
Krys Group « soutient ces positions » et appelle également à une mise en œuvre « sans délai » de l’élargissement la liste des matériels d'exploration non-invasifs utilisables par les opticiens lunetiers et les orthoptistes en autonomie, pour favoriser le recours à la télémédecine. De quoi libérer 40% des rendez-vous demandés chez l'ophtalmologiste selon la coopérative.
« Elargir le champ de compétences de l'opticien et favoriser la télémédecine, c'est faciliter l'accès de tous les Français aux soins visuels et accélérer le dépistage de pathologies oculaires potentiellement graves », explique Krys Group.
Jean-Pierre Champion, son directeur général, précise : « Ce rapport constitue une véritable avancée et démontre qu'il est tout à fait possible de prendre des mesures très pragmatiques pour accélérer la prise en charge de la santé visuelle des Français. L’urgence est de faire évoluer la réglementation en vigueur qui empêche le plein usage de la télémédecine dans les territoires, au service de l'accès aux soins pour le plus grand nombre. »